Le gardien d'une résidence senior soupçonné du viol et du meurtre d'une octogénaire : "on l'a recruté les yeux fermés"

Un homme de 48 ans a été mis en examen ce jeudi pour le viol et le meurtre d'une octogénaire qui avait disparu en mai 2019 en Charente-Maritime. Le corps sans tête ni mains de Françoise Vrillaud avait été retrouvé à proximité de la résidence senior où elle vivait.

Un homme de 48 ans a été arrêté pour le viol et le meurtre d'une octogénaire qui avait disparu le 21 mai 2019 en Charente-Maritime. Le corps de Françoise Vrillaud, avait été retrouvé à Saint-Laurent-de-La Prée, par des promeneurs trois semaines plus tard, dans un bois situé à moins de trois kilomètres de la résidence senior où elle vivait à Saint-Laurent-de-La Prée.

En juin 2019, l'autopsie du corps qui avait été retrouvé sans tête ni mains, avait permis au parquet de La Rochelle, de confirmer que l'origine du décès était criminelle, il apparaissait alors que l'auteur avait fait usage d'objets tranchants.

Gardien de la résidence 

A l'issue d'une enquête de plus d'un an, le concierge de la résidence senior où vivait la victime, a été interpellé ce mardi et mis en examen le 18 juin pour "meurtre précédé d'un autre crime et atteinte à l'intégrité d'un cadavre".

Selon le parquet de La Rochelle, des soupçons pesaient sur le gardien dès le début de l'enquête bien que le quadragénaire n'avait à l'époque aucun antécédent judiciaire.

Les militaires de la section de recherches de Poitiers et de la brigade des recherches de la gendarmerie de Rochefort, ont exploré de nombreuses pistes pour tenter d'identifier l'auteur des faits, avant de plus particulièrement s'intéresser au gardien de la résidence, qui avait adopté un comportement suspect lors de l'annonce du décès, et dont l'ADN a été retrouvé dans le domicile de la défunte

Julien Wattebled, procureur adjoint

Le gardien a reconnu le viol et le meurtre 

Lors de sa garde à vue, le concierge a reconnu le viol et le meurtre de l'octogénaire. "Par panique, il aurait par la suite mutilé le corps pour retarder son identification"indique le procureur adjoint de La Rochelle.

Un ancien militaire

Ce vendredi, le directeur de la communication du groupe les Sénioriales qui gère 74 résidences en France est arrivé de Bordeaux pour se rendre sur le site de Saint-Laurent-de-La-Prée où vivait l'auteur présumé du meurtre.

Dans cette résidence qui accueille plus de 80 résidents, il n'y a pas de directeur d'établissements. Les seniors sont autonomes mais un gardien et une animatrice assurent différentes missions au quotidien. L'auteur présumé du meutrtre avait été recruté en 2013 pour un poste de jardinier lors de la construction de la structure, il était logé sur place avec sa femme et sa fille. 

C'est un ancien militaire, on avait demandé un extrait de son casier judiciaire lorqu'il avait été recruté, il était vierge, on l'a recruté les yeux fermés, il avait des états de services irréprochables.

Frédéric Brouar, directeur de la communication du groupe Les Sénioriales

Le responsable de la communication du groupe n'en revient toujours pas. "C'est incroyable, il faisait son job, il était passionné par les plantes, les fleurs. On n'a jamais eu de plaintes ou d'allusion de blagues graveleuses, il travaillait bien, les haies sont taillées au cordeau, c'est propre, c'est parfait. Il y a quelque chose de totalement irrationnel, rien ne laissait présager cela", assure Frédéric Brouar qui explique que le militaire à la retraite faisait office de jardinier, "99% de son activité était consacré à l'entretien des espaces verts, des parties communes, des allées et de la piscine.

"Tous les résidents le connaissaient très bien, ils sont sous le choc, car c'est quelqu'un qu'ils appréciaient, c'est encore plus dur pour eux", confie Frédéric Brouar, le directeur de la communication des Sénioriales.

Sur place c'est vraiment la stupéfaction car le jardinier n'a rien laissé paraître. Il y a aussi une sorte de délivrance car un coupable a été trouvé, il y avaient des rumeurs qui couraient, les résidents avaient peur. 

Frédéric Brouar, directeur de la communication des Sénioriales

Le groupe Les Sénioriales va mettre en place une cellule psychologique sur place pour assister les résidents.

La victime faisait partie du Conseil des sages de la commune

Le maire de Saint-Laurent-de-La Prée a les derniers rebondissement du drame qui a secoué sa commune par l'un hasard mais dés ce matin l'une de ses adjointes a reçu l'épouse et la fille du jardinier mis en examen pour le viol et le meurtre de l'octogénaire. 

"Nous allons mettre en place un soutien psychologique pour les aider car elles sont anéanties, nous leur avons assurons le soutien de la commune pour affronter cette épreuve, elles ne soupçonnaient rien" annonce Olivier Coche-Dequéant. Le maire de Saint-Laurent-de-La Prée est d'autant plus ému par cette affaire qu'il connaissait bien la victime.

"Elle faisait partie du Conseil des Sages et c'est moi qui m'en occupe. Je l'appréciais beaucoup, on a travaillé ensemble sur des projets. Elle devait être assesseur le jour de la Fête des Mères, c'est cette semaine là qu'elle a disparu. Elle avait toutes ses facultés, c'était une dame de caractère"

Selon le premier magistrat fraîchement élu, cette mise en examen va surtout être un soulagement car "lorsque le corps mutilé a été retrouvé, il y a des gens qui me téléphonaient car ils n'osaient plus sortir".

Ils avaient peur, la population avait été terrorisée, on pensait que le danger venait de l'extérieur alors qu'il était à l'intérieur des Sénioriales. Les résidents se barricadaient mais ils ont vécu à côté de l'auteur présumé pendant un an.

Olivier Coche-Dequéant, le maire de Saint-Laurent-de-La Prée

Le maire de Saint-Laurent-de-la-Prée a annoncé sur la page Facebook de la commune, la mise en examen du jardinier des Sénioriales. 

 D'importants moyens de recherches

L'affaire avait commencé le 22 mai lorsque la famille de Françoise Vrillaud était venue lui rendre visite et avait signalé l'absence de cette retraitée habituellement dynamique.

En mai 2019, d'importantes recherches avaient été menées en vain à Saint-Laurent-de-La-Prée par les gendarmes, des équipes cynophiles et un hélicoptère. 

Où se trouvent la résidence Les Senioriales ? 

 

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