En raison d’un printemps assez froid, les huîtres de la Charente-Maritime sont plus petites qu’à la normale. Un souci pour les centaines d’ostréiculteurs du département, qui espèrent une croissance des huîtres à l’automne.
La Charente-Maritime produit en moyenne 45.000 tonnes d’huîtres chaque année. Mais la première partie de la saison a été perturbée par une mauvaise météo au printemps. Les huîtres n'ont donc pas assez grandi et sont trop petites cet été. Elles ont perdu entre 5 et 10 grammes en moyenne.
"On a eu un mois de mai assez froid avec pas mal de vent", explique Franck Moreau, ostréiculteur Des Portes en Ré. "Les températures n’ont pas permis de réchauffer l’eau, donc il n’y a pas eu de développement du phytoplancton et c’est la base de la nourriture de l’huître. Donc si elle n’a pas à manger elle ne grandit pas".
Trop peu d’huîtres de calibre 3, taille plébiscitée des consommateurs
Toute la Charente-Maritime est touchée. Chez les quelques 900 ostréiculteurs que compte le département, il y a très peu d’huîtres de calibre 3, taille appréciée des consommateurs. Pour Dominique Favier, ostréicultrice de La Tremblade ce retard est une source d’inquiétude. "On n’aura pas de grosses tailles, donc on ne pourra pas satisfaire notre clientèle", regrette-t-elle.
Une croissance espérée à l’automne
Il est encore trop tôt pour chiffrer les éventuelles pertes. Les professionnels du secteur misent sur la deuxième phase de croissance, à l’automne. Ce seront les huîtres vendues pour les fêtes de fin d’année. "C’est un produit qui va suivre la nature, alors si la nature est généreuse avec du soleil et un peu de pluie, l’huître va bien se développer. On croise les doigts pour un bel été indien", reprend Dominique Favier.
Une baisse de tonnage compensée par la hausse de prix
Il n'y a pas d’inquiétude à avoir concernant les finances selon Philippe Morandeau, vice-président du comité régional conchylicole. "Pour le producteur la baisse de tonnage est compensée par la hausse des prix". Cette augmentation ne se répercute pas sur la consommation des particuliers, mais sur le marché de gros. Les ostréiculteurs espèrent maintenant, le retour des beaux jours.