La SNSM organise une collecte de dons sur le site LeBoncoin

Des paires de bottes, un compas ou encore un sifflet ; l'association française de sauvetage en mer en appelle à votre générosité sur le site de vente entre particuliers. Des objets qui ont sauvé des vies et qui nous rappellent que la SNSM a plus que jamais besoin de notre soutien.

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"Plusieurs heures se sont déjà écoulées depuis l’appel à l’aide. Le CROSS reste en alerte. Un appel de détresse retentit à nouveau. Non seulement le jet-ski n’est pas rentré à bon port, mais les deux amis connaissent une avarie moteur. Les deux hommes, livrés à eux-mêmes, sont paniqués et en légère hypothermie. Il n’y a pas de temps à perdre." Ce n'est pas un des 8000 bénévoles de la Société nationale de Sauvetage en Mer qui parle, mais une simple paire de jumelles thermiques. Ce jour-là, sur le bassin de Marennes-Oléron, il devenait compliqué de retrouver, en pleine nuit, les deux amis en détresse. "C’est ma première intervention, et je sens déjà que je suis faite pour ce métier. Au travers des jumelles, les sauveteurs distinguent l’invisible dans l’obscurité. Ça y est, nous apercevons enfin les conducteurs du jet-ski, juste là, devant nous, à cent-cinquante mètres." 

C'est la vedette SNS 433 de La Tremblade qui avait éffectué cette intervention. C'est donc sûrement avec regret que les bénévoles charentais se séparent de ces indispensables jumelles. "Je ne suis plus opérationnelle et j'ai été neutralisée", précise la chose. Prix de vente, 509 euros, non négociable. Un don qui permettra, entre autre, de racheter du matériel pour la station trembladaise. 

Je me souviendrai longtemps de cette première fois. Je fus rappelée à de nombreuses reprises sur des interventions similaires. Mais après des années de services à soutenir les effectifs de la SNSM, j’ai été neutralisée. J’ai besoin de repos. En m’achetant aujourd’hui, vous aidez les Sauveteurs en Mer à renouveler leurs équipements de sauvetage. Alors non, je ne suis pas qu’une simple paire de jumelles thermiques. Je suis une histoire. Je suis la vie qui continue.

La station SNSM de La Tremblade (17)

La vie continue, mais elle ne fut pas simple avec cette tempête sanitaire qui a balayé l'Hexagone en 2020. Le budget de 35 millions d'euros de l'association dépend grandement de la générosité des particuliers. Ces derniers sont donc régulièrement sollicités lors d'événements comme le salon nautique à Paris ou, plus près de chez nous, le Grand Pavois ou la fête du port de pêche à La Rochelle. Autant de rendez-vous avec de potentiels donateurs qui ont été annulés, ce qui a mis à mal la trésorerie des 214 stations disséminées sur tout le littoral français. La SNSM est financée à 80% par des ressources privées, essentiellement issues de la générosité du public et des entreprises. D'où cette campagne sur le site de vente entre particuliers qui enregistre près de 30 millions de visites tous les mois. 

Ce sont d'anciens objets de sauvetage, reconvertis en objets de collection. En cette période de covid, nous avons cherché une idée originale pour appeler aux dons mais aussi pour raconter comment ces objets ont contribué à sauver des vies. En interpellant le grand public, les sauveteurs montrent l'importance de donner à leur organisation unique : un modèle associatif et bénévole, qui réunit des sauveteurs qualifiés et engagés pour secourir 24 heures sur 24 toute personne en danger.

La SNSM

"Il faisait froid mais on s'est pris une bonne suée !", rigole encore Arnaud Gayrin. Il n'y avait pourtant sûrement pas de quoi rire jeudi dernier lorsque la vedette "Sieur de Mons" a été appelée pour secourir l'"Excalibur II", un bateau de pêche en difficulté. "Il y avait un Bulletin Météo Spécial avec des rafales à 60 noeuds", explique le président de la station de Royan, "la mer a forci en moins de deux heures et le bateau menaçait de se mettre à la côte. L'hiver, on sort surtout pour les professionnels, mais ce sont des gens aguerris et ils savent ce qu'ils font". Il a fallu poiurtant s'y reprendre à plusieurs fois pour réussir à remorquer l'"Excalibur". Une intervention qui évidemment a un coût pour la station charentaise.

Ne serait-ce que pour payer le gasoil... 13 à 14 heures de mer comme ça, ça commence à faire et après il y a le matériel. Pour nous, 2020 a été compliquée au niveau des finances. On a eu des gros frais de mécanique sur la vedette 162 et on a dû changer les moteurs hors-bords de notre semi-rigide, donc vivement 2021 !

Arnaud Gayrin, président de la station SNSM de Royan

Si vous n'avez besoin ni de jumelles ni de bottes ou de compas, le site internet de la SNSM, comme tous les ans, attend vos dons. Comme l'indique le slogan de cette campagne hivernale : "N'attendez pas d'avoir une bonne raison de soutenir les sauveteurs en mer".

 
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