Alors que la crise sanitaire a permis à nombre de citadins de retrouver le plaisir du deux roues, à Angoulême, beaucoup déplorent des pistes cyclables insuffisantes et mal agencées. La municipalité promet des améliorations.
Le week-end dernier, des pictogrammes multicolores sont apparus dans les rues d'Angoulême à même le sol. Des messages anonymes qui signalent là un manque de signalisation où ailleurs un danger pour ceux qui se déplacent en vélo. Ces messages directement envoyés aux élus de la ville, on a pu en apercevoir dans d'autres agglomérations comme Nantes ou Toulouse. Il faut dire que, depuis le déconfinement, la pratique du deux-roues a changé de braquet en milieu urbain, mais visiblement en Charente, certains considèrent que les responsables de la municipalité sont restés à l'arrière du peloton.
Confirmation avec plusieurs amateurs de vélo croisés dans le centre-ville comme Cyril qui se déplace au quotidien en bicyclette.La mentalité de la mairie n'a pas forcément évolué en conséquence ; on en reste toujours avec les schémas d'il y a 20 ou 30 ans et même les nouveaux aménagements sont pensés sans les vélos.
Même bruit de sonnette avec pascal qui se ballade en famille du côté de la cathédrale.Il faut pouvoir redonner l'esprit vélo mais pas un esprit de la petite reine romantique, non, l'esprit pratique.
Ces difficultés, les responsables municipaux évidemment ne les nient pas, tout en rappelant que l'agglomération compte déjà 21 kms de pistes cyclables. On est loin pourtant des 230 kms proposés par la voisine rochelaise ou les 2,5 millions d'euros que la nouvelle municipalité écologique de Poitiers veut dédier à la question.Entre le dénivelé, la structure de la ville et l'étroitesse de la plupart des rues, effectivement, c'est assez compliqué et même un peu dangereux de rouler dans Angoulême en vélo.
Le collectif de ciclystes angoumoisins ne s'interdit pas la possibilté d'autres actions à l'avenir, mais il faudra sûrement un peu plus que des pictogrammes multicolores peints sur le bitume pour faire avancer la cause du vélo dans la capitale charentaise.je peux comprendre l'impatience de certains usagers du vélo mais la ville d'Angoulême n'est pas restée les bras croisés. Tous ces aménagements nous souhaitons les faire dans la concertation car c'est un partage de l'espace public entre la voiture, le vélo et le piéton.