VIDEO 360°- Angoulême profite du confinement pour tourner son "City-Tour" en réalité virtuelle

Tournées à pied, en voiture et en drone, les images 360° qui composent le film de six minutes réalisé par Arnaud Devis, permettent une découverte originale d'Angoulême et de son pôle image. Le spectateur a toute latitude pour tourner son regard où bon lui semble durant toute la déambulation.

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Depuis quelques semaines, pour souffler la première bougie de la Covid, on voit fleurir sur le net des rétrospectives en images de la crise sanitaire. Les photos sont saisissantes. Des rues vidées de leurs promeneurs, le pape Francois à son balcon bénissant une place St Pierre déserte, la pyramide du Louvre plantée là, au mileu de son esplanade, vide … A Angoulême, les rues désertées du premier confinement ont donné des idées à certains. "Et si on en profitait pour tourner des images? Plein!". Le pôle Magélis s'est donc naturellement tourné vers Arnaud Devis et sa « Photo Aérienne » qui, depuis 2005, expérimente les prises de vues depuis le ciel.

Sans avoir vraiment d’idée sur la finalité des images engrangées, les tournages se sont ainsi succédé durant toute une semaine, jusqu’à ce qu’une évidence s’impose.

L’idée c’était de se ballader à Angoulême et de faire découvrir le pôle Magélis, avec toutes les écoles, tous les batiments. Quand on se promène à pied ou en vélo, on est en mouvement, et on voulait retranscrire cette immersion. 

Arnaud Devis, fondateur de « La Photo Aérienne »

Entièrement tournées en 360°, les images qui constituent ce tour de ville atypique, tranchent avec les traditionnels city-tour déjà réalisés dans les grandes métropoles de la planète. Généralement en street-view, ils nous proposent une succession de photos à 360° dont on rebondit de l’une à l’autre, ou au mieux de petites vidéos 360° de trois minutes qu’on enchaine au gré des clics. « Nous on est allé un peu plus loin que ça, c'est-à-dire qu’on a de la vidéo mais en déplacement. A pied, en voiture, en drône … » Et même en trottinette, bien que les images- trottinette n’aient pas été retenues pour le film de six minutes proposé sur Magélis tv.

Contrairement aux déambulations en street-view, on ne choisit pas sa direction, « mais pendant qu’on suit le déplacement imposé de la caméra, on peut choisir de regarder à gauche ou à droite. Si on ne fait rien on voit la cathédrale, mais si on décale son oeil à droite, on va regarder le golf». Pour ce faire, il suffit de cliquer sur l’icône en haut à gauche de l’image, pour laisser son regard se perdre d’un côté ou de l’autre, durant toute la ballade à l’aide des flèches directionnelles.

Les rotations dans l’image sont très intuitives, de sorte que chaque visionnage est unique. Chacun vivra son city-tour sinon à son rythme, du moins à son gré, privilégiant l’émerveillement devant les monuments historiques qui se succèdent ou la déprime à voir défiler ses bars et restaurants préférés, rideaux tirés, fermés.

« Mais la meilleure expérience s’obtient avec un Casque VR [Réalité Virtuelle], ce pour quoi le film a été optimisé. Là on a juste à tourner la tête pour que le regard se déplace dans la vidéo. On est vraiment immergé dedans. C’est comme si vous vous marchiez le long des remparts et naturellement, vous tournez la tête. »

Mais la réalité virtuelle, pour ébouriffante qu’elle soit, a un inconvénient majeur : les déplacements, justement. Ils provoquent assez rapidement des nausées, particulièrement chez les néophytes, le cerveau n’appréciant guère qu’on lui fasse croire qu’on vole à mach 2, quand tout lui indique qu’on a pas décollé du fauteuil du salon.

Sur une première version, on était plus dynamiques sur les mouvements, mais ça faisait un peu montagnes russes. Il a fallu se calmer. On est quand même dans une ballade informative et touristique, on n’est pas à la foire du trône. Pour la version proposée, on a donc limité l’amplitude et la vitesse des mouvements. On a juste gardé un peu d’accéléré en voiture sur une séquence. Donc c’est très gérable. 

Arnaud Devis, fondateur de « La Photo Aérienne »

Pionnier de la réalité virtuelle depuis son apparition il y a une dizaine d’années, Arnaud Devis expérimente les prise de vues aériennes depuis 2005, date à laquelle il a fondé sa société « La Photo Aérienne » et intégré le pôle Magélis. "J’ai commencé à l’époque où les drones n’existaient pas, avec un ballon captif et une caméra en dessous. Puis les drones ont commencé à sortir doucement, et quand la VR est arrivée, j’ai développé des systèmes multi-caméra pour pouvoir l’utiliser. Parce que faire de la VR sur pied, c’est assez facile, mais dès qu’on commence à bouger la caméra, c’est tout de suite autre chose. Au tournage c’est déjà très différent, mais c’est surtout la post-production qui n’est pas du tout la même".

« Des jours et des jours » de montage ont donc succédé à la semaine de tournage. Stabiliser les images préalablement sélectionnées, les assembler après leur avoir appliqué (beaucoup) de corrections, rajouter les petites incrustations. Sans oublier le son, le commentaire, le mixage.

C’est un petit film de six minutes avec du boulot. Avec l’idée de montrer ce qu’on sait faire à Angoulême, qu’il s’y passe des choses et que la ville est plutôt sympa. Et qu’elle abrite des écoles et des professionnels de l’image.      

Arnaud Devis, fondateur de « La Photo Aérienne »

Créé en 1997 pour faire la promotion des entreprises et des écoles liées à l’image numérique sous toutes ses formes, Magélis, deuxième pôle français de production d’images, ne cesse depuis de s’étendre. Il regroupe désormais 140 entreprises de l’image, dont trente studios d’animation et de jeux vidéo et cinq studios son. Il emploie 2000 professionnels de l’image, dont la moitié liée à l’animation, auxquels viennent s’ajouter les 1500 étudiants répartis dans les douze écoles que compte le syndicat mixte. Et malgré la crise sanitaire, l’activité prospère. L’avènement des plateformes de vidéo s’accompagne en effet d’une hausse très forte de la demande de programmes.

Le « City-Tour Angoulême VR » situe les principaux bâtiments que compte le pôle image tout au long de la déambulation, alternant les travellings à hauteur d’homme, passant par les monuments historiques et les murs peints (Kirikou est sur le pignon de droite en arrivant, des fois que, comme moi, vous ayez tourné la tête de l’autre coté) avant de décoller pour un survol de l’hôtel de ville.

Seul problème, quatre nouvelles écoles viendront encore s’installer à Angoulême cette année, qui ne seront donc pas dans le « City-Tour Angoulême VR ». Mais un tournage complémentaire est d’ores et déjà planifié pour pouvoir intégrer les nouvelles venues. De la même façon qu’il est prévu d’attendre la fin des rénovations en cours sur les bâtiments historiques qui du coup, apparaissent bâchés dans le film, avant de refaire une nouvelle captation. « En 360°, ça ne pardonne pas ! »

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