Le maître d'hôtel blessé par balle lors de l'inauguration de la LGV en 2017 à Villognon, en Charente, réclamait une indemnisation d'un million d'euros à l'État. Le tribunal administratif de Poitiers demande, ce jeudi, une expertise médicale supplémentaire avant de statuer.
Un tir accidentel provenant de l'arme d'un gendarme du peloton de surveillance de Poitiers. Voilà ce qui a touché ce maître d'hôtel bordelais, blessé par balle le 28 février 2017 lors de l'inauguration de la ligne LGV à Villognon, en Charente. Il devra encore patienter avant de connaître la décision du tribunal administratif de Poitiers sur sa demande de réparation.
Dans une décision rendue publique, jeudi 16 février, le tribunal annonce, qu'"avant de statuer sur la réparation des préjudices, (il sera) procédé à une expertise médicale complémentaire confiée à un médecin expert en orthopédie et traumatologie".
Le tribunal attend de l'expert un examen du plaignant et une description de son état de santé actuel pour "permettre (...) d'évaluer la nature et l'étendue de tous les préjudices" subis. Le tribunal veut également savoir "si l'état de santé [du plaignant] est consolidé" ou non, attend "un avis sur les dépenses de santé actuelles et futures rendues nécessaires par [son] état de santé", et une description de "ses souffrances physiques, psychiques ou morales subies (...), en lien avec le litige".
Ce jour-là, en plein discours du président de la République, François Hollande, un coup de feu retentit. Rapidement identifié comme un tir accidentel provenant de l'arme d'un gendarme du peloton de surveillance de Poitiers, le déroulé de la cérémonie reprend. Mais deux personnes sont blessées, dont une à la jambe : un maître d'hôtel de 39 ans, présent pour le service du vin d'honneur. Le tir lui cause une fracture du tibia et une rupture du tendon d'Achille.
Six ans plus tard, l'homme se plaint toujours de douleurs au pied. Il explique aussi avoir perdu son travail et ne plus pouvoir rester debout ou conduire.