A combien s'élèvent les décibels, au passage des TGV sur la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux ? Le gestionnaire, Lisea, vient d'installer des micros le long des voies pour mesurer et quantifier les nuisances sonores dénoncées dès le début par les riverains.
Depuis l'ouverture de la LGV, les habitants de Villognon, en Charente, se plaignent de nuisances sonores. Malgré l'installation d'un mur anti-bruit le long des rails, les riverains entendent passer les trains à longueur de journée.
"Passé le mur anti-bruit, on a l'impression que le son se retrouve lâché", explique l'un d'entre eux.
En réponse, le gestionnaire Lisea a commandé une étude à la société CEREMA, un organise indépendant de la SNCF. Des micros seront installés dans plus de 200 maisons le long de la LGV et enregistreront durant toute une journée les sons générés à chaque passage de train. L'objectif : déterminer si le son dépasse le seuil réglementaire de 60 décibels. Au delà, des mesures devront être prises pour réduire les nuisances sonores.
60 décibels
"Si on dépasse ou se rapproche de 60 décibels, on prend l'engagement de refaire des mesures plus affinées afin d'être sûrs que le seuil est respecté. Sinon, on prendra les mesures qui s'imposent", explique Thierry Charlemagne, directeur "Environnement et développement durable" de LISEA.
Les tests s'étenderont sur plusieurs mois. Si le seuil de 60 décibel est dépassé, l'organisme évoque l'idée de rallonger le mur anti-bruit déjà construit.