A l'approche du 25 décembre, les marchés de Noël se multiplient dans la région. La Chambre d’agriculture de Charente organisait un marché consacré aux producteurs locaux à Angoulême. L'occasion pour eux de mieux se faire connaître et d’élargir leur clientèle.
L'odeur de nougat, de vin chaud, de chocolat ou encore d'épices de Noël se sont fait sentir à l'espace Lunesse d'Angoulême. Alors que les fêtes de fin d'année approchent à grands pas, certains Charentais sont venus faire quelques achats pour préparer au mieux les repas de famille.
"Un marché incontournable"
Dans ce marché de Noël se trouvent une cinquantaine d'exposants, mais également une quinzaine de producteurs. La majorité sont des locaux comme Roland Vilneau, vigneron, basé à Verdille : "ce marché fait partie des bonnes traditions. C'est un marché incontournable. Il est utile, car le commerce n'est jamais terminé. Nous avons des personnes qui ne sont plus là, des fidèles, des infidèles et des nouveaux. C'est pour cette raison qu'il faut être présent, et ce, de manière permanente. Aujourd'hui, les gens veulent acheter du concret."
Parmi sa clientèle du jour, Christophe. Ce consommateur charentais avoue être un grand adepte de ce type de marché. "Cela permet de connaître mieux le produit et c'est très bien. Moi, je viens tous les ans ici, et je découvre des nouveaux produits. L'année dernière, c'était le porc noir, cette fois, ce sera le vin."
Juste en face du stand dédié aux vins charentais se trouve justement Jean-Luc Bonnier, éleveur de porcs noirs gascon à Torsac. Si lui s'occupe de la commercialisation, son exploitation possède jusqu'à 400 cochons. "Pour faire cette qualité de viande, on le fait parce que l'on aime les gens. On fait beaucoup de marchés parce que l'on vend tout en direct. On est de plus en plus connu grâce à cela, c'est très clair. Notre ferme ne se situe pas loin de la Dordogne, on pourrait également faire exclusivement des marchés dans ce département", avoue-t-il.
"Une occasion de présenter ce produit auprès du grand public"
Un avis partagé par Fanny Verlhac, nucicultrice, autrement dit productrice de noix : "c'est une bonne vitrine, cela nous permet de se faire connaître pour que, ensuite, les potentiels clients se rendent dans les différentes boutiques de producteurs où l'on retrouve nos productions. Souvent, ils associent un produit à un visage, et ça, c'est important."
La clientèle est diverse, des plus curieux comme des habitués. C'est le cas de Jean-Philippe : "je l'ai découvert dans un marché de producteurs. J'ai fait sa connaissance, j'ai goûté ses produits et j'ai trouvé cela très bon. Maintenant, à chaque fois que je la vois... et bien, je craque", dit-il en rigolant.
Reportage de Jérôme Deboeuf, Christophe Guinot et Philippe Ritaine :
D'autres producteurs locaux plus étonnants se trouvent aussi dans ce marché de Noël. Georges Bray, myciculteur, produit du substrat de champignons. Dans ses étals, on trouve des seaux de pleurote : "c'est la première fois que je viens. Habituellement, je les commercialise auprès des maraîchers et de producteurs. Les gens achètent un seau et les champignons peuvent pousser dans une cave, dans une grange, voire dans leur salle de bain. Ils pourront récolter des champignons frais, chez eux, régulièrement. Ce genre de marché, c'est parfait pour toucher une clientèle qui découvre. C'est une occasion de présenter ce produit auprès du grand public."
Ce modèle de marché crée un effet loupe sur les agriculteurs et les producteurs. De la vente directe qui permet aussi pour la plupart des produits alimentaires de faire goûter le fruit de son travail à la clientèle.