L'équipe de Nouvelle-Aquitaine a participé à la Coupe de France de parafootball à 11 adapté, à Soyaux, en Charente. Une compétition organisée par la Fédération française du sport adapté et qui permet à des personnes de tous les âges atteints de handicaps psychiques et mentaux légers de pratiquer de nombreux sports.
Dépassement de soi, fierté et surtout plaisir : ce sont les mots d'ordre pour l’équipe de Nouvelle-Aquitaine, qui participait à la Coupe de France de parafootball à 11 adapté, à Soyaux, en Charente. Une équipe de football, avec un petit truc en plus : tous les joueurs sont atteints d'un handicap psychique et/ou mental léger.
Une compétition qui dépasse le cadre sportif
C'est le cas de Mallory Adda, atteint d'un TDAH (trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité) : "J’ai un trouble de la concentration avec hyperactivité : justement, avec le football, j’arrive à me concentrer parce que c’est une passion. Ça m’aide à me concentrer pour le travail ou les autres étapes dans la vie".
Participer à cela, ça permet de m’intégrer, et éventuellement pouvoir retrouver un travail, pouvoir suivre des consignes comme celles données par le coach.
Mallory AddaJoueur de l'équipe de Nouvelle-Aquitaine
Venu de Bayonne pour jouer ce tournoi, il s'agit de sa première participation. "C’est un honneur de pouvoir faire partie de cette compétition, de représenter la Nouvelle-Aquitaine. Ça permet d’évacuer beaucoup de stress lié au handicap. Participer à cela, ça permet de m’intégrer, et éventuellement pouvoir retrouver un travail, pouvoir suivre des consignes comme celles données par le coach, ça permet d’avoir de la cohésion et une meilleure compréhension."
C'est le cas également de Jonathan Miraillet, joueur de l'équipe Nouvelle-Aquitaine. Participer à ce tournoi l'aide beaucoup à travailler le côté social. “Ça permet d’être en groupe avec des gens que l’on côtoie chaque année et en prenant beaucoup de plaisir. Pratiquer du sport, ça permet de garder quelque chose en tête, d’avoir des objectifs communs, d'être tous ensemble, d’être soudés, et ça fait beaucoup de bien à tout le monde. Le handicap ne disparaît jamais, même lors de ses compétitions, mais c’est comme une échappatoire... Ça nous libère l’esprit et c’est bon pour tout le monde".
"Développer un projet où l’on peut les rapprocher individuellement du milieu ordinaire"
Seules la bienveillance et l'humilité sont essentielles, indique Jean-Noël Latour, entraîneur de cette équipe. "Le projet est évidemment sportif, mais l’idée est de développer un projet sur plusieurs années où l’on peut les rapprocher individuellement du milieu ordinaire".
Coacher une équipe comme celle-ci demande différents efforts pour le staff. "Dans l’approche pour entraîner, forcément qu’il y a une différence. Après, nous, on essaye de les rapprocher au plus du milieu traditionnel. Par exemple, sur le terrain, s’il y a une perte de patiente, on a des signaux. Dans la préparation d’avant-match, on prend en compte de manière différente chaque individu", rappelle l'entraîneur de l'équipe de Nouvelle-Aquitaine.
On a globalement 70 disciplines qui sont proposés, dont 21 avec des championnats de France.
Richard MagnetteSecrétaire général de la Fédération française du sport adapté
Moins connue que la fédération française handisport, le sport adapté regroupe plus de 65 000 adhérents, une association qui offre de multiples possibilités. "Cette compétition a pour objectif de permettre, dès le départ, pour des personnes quel que soit leur handicap – que ce soit mental, psychique ou porteur du trouble autistique – de pratiquer la discipline de son choix, à travers tout ce qui existe en sport adapté. On a globalement 70 disciplines qui sont proposés, dont 21 avec des championnats de France", explique Richard Magnette, secrétaire général de la Fédération Française du Sport adapté.
Il ne manquait plus que quelques spectateurs pour encourager ces sportifs venus de toute la France. À l'issue de la compétition, qui s'est terminée ce dimanche 16 juin, l'équipe de Nouvelle-Aquitaine a terminé à la cinquième place.