Des planches originales, des imprimés et des reproductions pour évoquer l'impact que l’insurrection de Mai 1968 a eu sur l'évolution de la bande dessinée française et la manière dont celle-ci, depuis un demi-siècle, a rendu compte de ces événements.
Il y a cinquante ans, l’insurrection de Mai 68 faisait souffler un vent de liberté sur la société française.
À l’occasion de cet anniversaire, le musée de la bande dessinée présente une exposition en deux parties.
Elle montrera, d’abord, comment ces événements sont venus accélérer la mutation déjà en cours dans la bande dessinée française qui, de divertissement pour enfants, commençait à s’affirmer comme un mode d’expression majeur, ouvert à tous les discours et toutes les audaces.
Elle évoquera, ensuite, les bandes dessinées qui, depuis un demi-siècle, ont rendu compte de ces événements.
Parmi toutes ces pépites, un exemplaire unique de "Tintin à Paris", album "non officiel". Seul le musée de la bande dessinée d'Angoulême en possède un exemplaire. C'est une pièce rare dont l'histoire s'inspire de Mai 68, comme l'explique Thierry Groensteen, commissaire de l'exposition "Mai 68 sous les pavés les cases".
C'est une parodie de Tintin, réalisée à l'époque par des auteurs qui désiraient rester anonymes. Tintin qui est reporter à Bruxelles, est envoyé par son rédacteur en chef à Paris pour couvrir les évènements de Mai 68
Cette exposition est aussi un témoignage avec des unes de journaux de l'époque, Hara-kiri hebdo ou le magazine Pilote, dirigé à l'époque par René Goscinny, le créateur d'Astérix.
Mai 68 est un tournant dans le milieu de la bande dessinée, un tournant aussi dans la ligne éditoriale du journal.
A partir d'un journal pour enfant, le journal Pilote devient un journal pour adolescents et jeunes adultes. L'autorité de Gosciny a été contestée par les dessinateurs qui ne voulaient plus de rédacteur en chef.
Il y eu donc une crise interne au sein du journal et, après Mai 68, on vit arriver dans le journal de nouvelles thématiques : l'antimilitarisme ou le féminisme avec les dessins de Claire Bretecher.
► "Sous les pavés les cases", jusqu'au 4 novembre au Musée de la bande dessinée d'Angoulême.
Horaires : du mardi au vendredi de 10h à 18h, samedi dimanche et jours fériés de 14h à 18h. Ouverture jusqu'à 19h en été.