Les trois gilets jaunes, qui avaient été mis en examen pour outrage et incitation au crime le 29 décembre, ont tous bénéficié d'un non lieu. Ils étaient poursuivis pour avoir organisé un simulacre de décapitation d'Emmanuel Macron. Cette mise en scène n'est pas un délit selon le juge d'instruction.
Les trois Gilets jaunes qui avaient organisé un simulacre de décapitation d'Emmanuel Macron le 21 décembre 2018 à Bourgines en Charente, ont tous bénéficié d'un non-lieu de la part du juge d'instruction chargé de l'enquête à Angoulême.
Le magistrat a estimé que le simulacre, présenté sous forme de pièce de théâtre, n’était pas un délit.
Aucun indice justifiant une mise en examen selon les avocats
Dans un communiqué, les avocats des gilets jaunes, estiment que "réprimer une telle manifestation revenait à introduire le crime de lèse-majesté. Ce non-lieu général démontre l’importance de la protection des droits à la liberté d’expression, de manifestation et d’opinion politique et la nécessité d’avoir des magistrats courageux insensibles aux probables injonctions qui font primer le droit sur la morale".Depuis le début de cette affaire les avocats dénonçaient la nullité de la procédure et des mises en examen des trois gilets jaunes.
Il n’existait aucun indice grave et concordant justifiant la mise en examen et a fortiori un renvoi devant le tribunal correctionnel. La mise en scène du procès du Président de la République relevait du second degré, avait un caractère humoristique, théâtral et irrévérencieux.
-Pierre-Henri Bovis ; Robin Binsard et Florence Rault, avocats de gilets jaunes.
Les gilets jaunes avaient été mis en examen pour trois chefs mais le juge d’instruction a considéré qu’il n’y avait pas matière à poursuivre.
- Non-lieu pour l’outrage au président de la République.
- Non-lieu pour l’incitation à la commission d’un crime ou délit.
- Non-lieu pour la déclaration de manifestation inexacte.
Réaction du premier ministre
Edouard Philippe avait alors réagi sur son compte twitter suite à la simulation de décapitation du Président de la République. Le premier ministre estimait alors que ce geste devait faire l'objet de poursuites."Il est hors de question de banaliser de tels gestes qui doivent faire l’objet d’une condamnation unanime et de sanctions pénales"avait alors écrit Edouard Philippe. Le reportage de Bruno Pillet, Cécile Landais et Marion Reiler réalisé en décembre 2018.