Le Festival du film francophone d'Angoulême, rampe de lancement de la rentrée cinéma, s'ouvre ce mardi soir avec la projection de "L'Odyssée" de Jérôme Salle, biopic à gros budget du Commandant Cousteau avec Lambert Wilson dans le rôle du célèbre océanographe au bonnet rouge.
La 9e édition du FFA accueillera jusqu'à dimanche plus de 50 films venus de France, de Belgique ou du Liban, dont une quinzaine d'avant-premières. Une pléiade de stars, de Sophie Marceau à Isabelle Adjani en passant par Lambert Wilson, Isabelle Huppert, Sandrine Bonnaire, Clotilde Courau, Romain Duris et Karin Viard seront également présentes lors de cette manifestation grand public, qui avait attiré l'an dernier 30.000 spectateurs.Le Festival débutera par une projection en avant-première de "L'Odyssée", consacrée à la vie de Jacques-Yves Cousteau. Visage émacié, Lambert Wilson y interprète l'explorateur, dont les aventures sous-marines ont marqué plusieurs générations. A ses côtés, Audrey Tautou incarne sa femme Simone, et Pierre Niney son fils Philippe, disparu dans un accident d'avion à la fin des années 70.
L'Odyssée sortira en salles le 12 octobre. Ce film plonge dans l'aventure de Jacques-Yves Cousteau à partir de la fin des années 40, quand cet ancien officier de Marine décide d'explorer le monde sous-marin à bord de la Calypso, son bateau mythique, et de filmer ses voyages. "L'Odyssée" suit ensuite ses périples en se concentrant sur sa relation avec son fils Philippe, qui va l'accompagner et contribuer à sensibiliser son père à l'écologie, devenu le grand combat de Cousteau à partir des années 60.
De requins en tempête
Tourné en cinq mois entre l'Afrique du Sud, l'Antarctique, la Croatie et les Bahamas, ce film grand public au budget conséquent de 20 millions d'euros, n'a pas été simple à monter. "L'envie de faire le film est née en 2007-2008. Après il y a eu plusieurs écueils. Le premier, c'était de réussir à trouver un scénario qui plaise à tout le monde et me plaise aussi", explique Jérôme Salle, le réalisateur d'"Anthony Zimmer" et de "Largo Winch".Le cinéaste reconnaît que ce "film d'époque avec des animaux, tourné sur l'eau et sous l'eau", cumulait "beaucoup de risques". Le tournage n'a d'ailleurs pas été simple, avec des scènes tournées avec des requins ou des baleines, plusieurs incidents avec le bateau des années 50 reconstituant la Calypso ou encore une violente tempête en Antarctique.
Le réalisateur s'est finalement décidé pour Lambert Wilson, après avoir renoncé à raconter la jeunesse de son personnage. L'acteur a dû perdre du poids et apprendre à plonger pour se glisser dans la peau de l'explorateur au visage émacié, dont il "espère que l'on percevra une véracité, une sincérité". Jérôme Salle, qui a rencontré pour son film les héritiers de l'explorateur, dit avoir voulu avec ce film "faire revivre" une "icône du 20e siècle" qui "tombait peu à peu dans l'oubli".