Figure de l'orthodoxie, l'archimandrite Barsanuphe a été enterré jeudi 25 octobre, dans le cimetière du monastère Korssoun à Grassac, qu'il a fondé il y a plus de 30 ans. De nombreux fidèles sont venus se recueillir pour rendre un dernier hommage à leur père spirituel.
C'était une figure de l'Eglise orthodoxe. L'image de sa longue barbe grise et de ses habits aux teintes dorées restera gravée dans l'univers religieux. L'archimandrite Barsanuphe a été enterré, jeudi 25 octobre, dans le cimetière du monastère de Korssoun à Grassac, monastère qu'il avait fondé en 1987.
Vice-président de la conférence mondiale des religions pour la paix, il était l'une des figures de l'oecuménisme. En Charente, il avait aussi construit une église de style byzantin ainsi qu'un autre monastère à Marcenat dans le Cantal.
Une vie dédiée à l'art et sa religion
Le Père Barsanuphe est né en 1935 à Paris. Après avoir fait l'école des Beaux-Arts, il a été fait moine du monastère Skit du Saint-Esprit situé à Mesnil-Saint-Denis dans le département des Yvelines en 1964.
Il enseignait l'iconographie à Grassac. Quatre Soeurs occupent aujourd'hui le monastère et consacrent une partie de leur temps à la réalisation d'oeuvres iconographiques. "L'iconographie est fondamentale dans la foi orthodoxe puisque c'est la foi dans l'incarnation de dieu. Dieu s'est incarné donc on peut le représenter", explique Mère Anastasie.
Un père spirituel
De nombreux fidèles ont assisté à la cérémonie pour rendre hommage à celui qu'ils considèrent comme un père spirituel. "C'est celui qui nous a amenés à l'orthodoxie et c'est celui qui nous a fait vivre dans l'orthodoxie", raconte le Père Innokenti Viaud, archiprêtre du Patriarcat de Moscou.
L'engagement du Père Barsanuphe pour la paix et dans le dialogue inter-religieux avait fait écho chez les orthodoxes. En France, seuls 300 000 personnes sont affiliées à l'Eglise orthodoxe russe.