Coronavirus : premier décès en Limousin à l'hôpital de Tulle en Corrèze

Un homme de 86 ans est décédé le 20 mars au CH de Tulle (19) après avoir été confirmé positif au Covid-19 le jour même. Sur les 18 cas confirmés corréziens, cet établissement en compte 13. Une situation qui s'explique selon l'ARS du département.

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Une première victime corrézienne en Limousin

C'est malheureusement arrivé, même si c'était sans doute inéluctable : le Coronavirus a fait une première victime en Limousin, en Corrèze, au Centre Hospitalier (CH) de Tulle.

Il s'agit d'un homme 86 ans, qui était déjà hospitalisé dans l'établissement, dans un état fragile, souffrant de plusieurs pathologies.
Malgré l'absence de symptômes avérés du Coronavirus, des doutes avaient conduit à le tester le 19 mars, tout en entraînant son transfert dans le service dédié à la prise en charge des patients dits « Covid-19 ».
Les symptômes étaient apparus le lendemain, concomitamment avec la confirmation positive du test.
Malgré les mesures de surveillance et de prise en charge, son état s'était très rapidement dégradé dans la journée, avant donc son décès.

Des questions autour du CH de Tulle

C'est dans cet établissement qu'a été constaté et traité les premiers cas corréziens, début mars.
Une femme d'une soixantaine d'années, revenant, avec son mari, d'un voyage à Cuba, et résidant à Saint-Martial-de-Gimel, avait été diagnostiquée positive au Coronavirus, et transférée au CHRU de Limoges.
Son mari, médecin au CH de Tulle, avait été confirmé positif le 9 mars, devenant le deuxième cas limousin.
Comme, depuis son retour de voyage avec son épouse, il avait repris son travail, la situation avait conduit l'hôpital à dépister l'ensemble de son personnel.

Si ces deux personnes sont désormais rentrées chez elles, il n'en demeure pas moins que sur les 18 cas aujourd'hui confirmés en Corrèze, le CH de Tulle a pris en charge et assuré le suivi de 13 patients porteurs du Coronavirus, deux patients et 11 professionnels soignants.
Des professionnels qui sont pour l'heure pris en charge à leur domicile, leur état ne nécessitant pas d'hospitalisation.

Si le mot n'a guère plus de sens aujourd'hui, d'aucuns ont pu voir dans cet hôpital un foyer, un « cluster »... À tort et à raison !

Une situation au CH de Tulle qui s'explique pour l'Agence Régionale de Santé de la Corrèze

Selon Sophie Girard, la directrice déléguée départementale de l'ARS de la Corrèze, que nous avons pu joindre ce dimanche 22 mars par téléphone, il n'y a pas lieu d'avoir une quelconque « psychose » autour de cet établissement.

C'est là qu'a été pris en charge le premier cas.
Même si nos professionnels de santé appliquent au quotidien les consignes et les gestes, notamment d'hygiène, nécessaires, ils ne savaient pas, à ce moment, qu'ils étaient confrontés au virus.
Ce n'est qu'après la confirmation que toutes les mesures spécifiques ont pu être appliquées, et les stratégies adaptées, comme la désinfection à la javel diluée par exemple, par les équipes d'hygiène hospitalière.
Ainsi, le service de diabétologie, où avait été placé le premier cas, a été complètement vidé de ses patients, transférés dans d'autres services et mis sous surveillance aiguë, et les locaux complètement et spécifiquement désinfectés.

Le Centre Hospitalier de Tulle en lui-même, et ses équipes, ne sont pas en cause. Tous ne font que subir les conséquences du virus.
On ne doit pas les montrer du doigt !
Ce n'est pas neutre un hôpital, ni son personnel !

Il n'est bien sûr aucunement question de fermer le CH de Tulle, ou de fermer l'un de ses services. Il est au contraire essentiel !
Il fait partie des hôpitaux limousins dits de deuxième ligne, au même titre que l'hôpital de Brive dans le département, après le CHRU de Limoges, dit lui de première ligne.
Brive et Tulle sont ainsi chargés des prélèvements, sur place ou en équipes mobiles, ainsi que de la prise en charge des patients atteints.
À Brive pour ceux qui nécessitent de la réanimation, à Tulle sinon, dans ce qu'on appelle le service des soins critiques.
Nous avons même une « deuxième ligne bis » en Corrèze, avec l'hôpital d'Ussel et la clinique des Cèdres à Brive.

Quant aux personnels de Tulle, hormis les cas déclarés et donc traités actuellement chez eux, on ne peut bien sûr ni arrêter ni isoler tous les autres.
Ils sont nécessaires et primordiaux dans ce combat !

 

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