La 41ᵉ édition de la Foire du livre de Brive se déroulera le week-end du 10, 11, et 12 novembre. Pendant trois jours, 380 auteurs vont être accueillis. Nous avons interrogé François David, commissaire de la manifestation.
Vous êtes commissaire depuis 2018 à la Foire du Livre de Brive, comment avez-vous développé l'esprit du salon ?
Quand je suis arrivé, j’ai essayé de mettre mes pas dans les pas de mes prédécesseurs qui ont fait vivre la foire pendant de très longues années. Chacun amène un peu sa pâte, sa passion. L’idée pour moi, c’était d’abord d’introduire les sciences humaines. Je suis professeur d’histoire, donc les sciences humaines m’intéressaient naturellement. On a créé ce cycle « Temps présent ».
La grande évolution, surtout dictée par les circonstances, c’est d’avoir mis la foire sur plusieurs sites. Pour la jeunesse et la BD, on a essayé de les mettre en avant avec des rencontres et puis créer aussi des lieux de débats.
C’est important que la foire ne soit pas juste une affaire commerciale. On est créateur de rencontre et notre honneur, c’est de permettre à des gens de se parler.
François David, commissaire de la 41e Foire du Livre de BriveFrance 3 Limousin
Organiser une des plus grandes foires du livre de France dans une petite ville, est-ce un casse-tête ?
Disons que... aucun Briviste vous dira que Brive est une petite ville. Brive est une ville moyenne. Cette manifestation depuis 40 ans se développe et continue à se développer, et c’est ça le miracle qu’on cherche toujours à expliquer, alors que sans doute, il n’y a pas toujours des explications rationnelles. C’est toujours un pari d’organiser la foire, parce que chaque année, on ne sait pas ce qui va se passer.
C’est beaucoup de travail et quelques intuitions. Quand les intuitions marchent, on est content. Après...ce qui fait le tour de force, c’est que les écrivains souhaitent venir et sont heureux de venir. Malheureusement, on ne peut pas accueillir tout le monde. Mais le tour de force, c’est ça. On en est ravi !
Une grande place est laissée à la jeunesse durant cette foire. Est-ce encore important d’infuser l'envie d'écrire et de lire dans l’esprit des élèves ?
Ce qui est important, c’est que les jeunes scolaires soient impliqués dans la foire. Qu’ils soient non seulement des spectateurs, mais qu’ils soient aussi engagés. Et quand j’entends des gens dire que dans les écoles, les jeunes ne font plus de poésie... On va en faire la démonstration, montrer que les enseignants font bien leur travail et que les élèves sont bien intéressés, bien plus qu’on ne l'imagine.