Implantée en Corrèze depuis une vingtaine d'années, la boutique "Burton of London" va définitivement fermer ses portes. Faut-il y voir le début de la fin des commerces de prêt-à-porter dans les centres-villes ?
Dans la boutique de mode "Burton of London" à Brive, tout doit disparaître ! Le 17 juin prochain, l'enseigne française de magasins de vêtements fermera définitivement ses portes dans la cité gaillarde. Après une procédure de sauvegarde lancée octobre 2022, la marque de prêt-à-porter devrait être placée en redressement judiciaire avant la fin du mois de juin.
La fin d'une marque qui annonce sans doute des lendemains difficiles pour ce type de commerces dans les centres-villes, au grand dam des clients fidèles :"C'est surprenant. J'aime bien cette marque pourtant. Ça fait des années qu'on vient ici et aujourd'hui, c'est triste de voir ce magasin fermer", témoigne cette cliente venue profiter des derniers soldes.
Le secteur du textile en crise
Après Gap, Pimkie, San Marina, Camaïeu et maintenant Burton of London, la liste des entreprises en difficulté économique ne cesse de s'allonger. Après la crise sanitaire et avec l'inflation galopante, le secteur du textile, notamment les marques qui produisent des vêtements de milieu de gamme, se retrouve en première ligne.
Conséquence, les boutiques qui avaient pris l'habitude de s'installer dans les rues commerçantes des villes doivent aujourd'hui mettre la clé sous la porte. Un phénomène surveillé de près par la mairie de Brive qui enregistre un taux de vacance (locaux commerciaux vides) de l'ordre de 11%. Un pourcentage correct, qui n'inquiète pas forcément Frédéric Soulier, le maire de Brive :"On résiste plutôt bien, car la configuration du centre-ville est concentrique... Cette désaffection des commerces de prêt-à-porter, ça fait partie des mutations classiques que doivent gérer les villes aujourd'hui".
C'est une ville attractive pour les enseignes.
Vanessa MartyCo-présidente de l'office de commerce de Brive
Sur les "Champs Élysées Gaillards", le prix du m2 à la location peut parfois refroidir les plus courageux. Compter entre 70 et 120 euros du m2 à l'année, pour un local commercial, ce qui n'inquiète pas forcément la coprésidente de l'office de commerce, Vanessa Marty :"c'est une ville attractive pour les enseignes, très agréable à vivre, que ce soit pour les habitants ou les commerçants, à taille humaine".
Pour l'heure, aucun repreneur du local commercial encore occupé par "Burton of London" ne s'est manifesté.