EN IMAGES. Insolite, cette sculpture de Rodin se cachait à Brive

Un buste de Rodin en plâtre a été oublié un temps dans les réserves du musée Labenche, à Brive. Il retrouve enfin la lumière. Mais, avant d'être présentée au public, l'œuvre doit se refaire une beauté.

Un Rodin à Brive. L'œuvre est de nouveau exposée dans le musée Labenche : longtemps connu comme l'homme à la moustache, ce tirage en plâtre est une création signée de la main du célèbre artiste Auguste Rodin. L'histoire de la redécouverte de cet ouvrage commence dans les réserves de l'établissement.

Une œuvre oubliée ?

"Ce buste n'avait pas disparu, c'est juste qu'il avait disparu de certaines de nos sources d'information. Nous avons pu croiser les données pour retracer son histoire et faire le lien entre ce buste d'homme moustachu et le buste d'Alexandre Falguière (un autre sculpteur français, NDLR) qui nous a été offert par Rodin en 1909", détaille Laudine Michelin, responsable du pôle des collections et des expositions.

Les équipes du musée ont identifié l'œuvre oubliée depuis trois ans. La restauration du buste est maintenant une priorité afin de lui garantir une meilleure conservation. 

Il était exposé ce jeudi 1ᵉʳ février exceptionnellement avant de partir pour Tours. "On a déjà des fissures qui s'ouvrent à certains endroits. On en a aussi une, au niveau de la moustache, constate Laurine Michelin. Ensuite, au niveau de la surface, nous pouvons voir un aspect orangé, un encrassement. La restauratrice qui a été retenue va intervenir pour atténuer ces salissures."

Une opportunité pour ce musée corrézien

Cette redécouverte est une aubaine pour le musée. Une exposition temporaire appelée "Face à face" est prévue du 05 juillet au 31 décembre 2024. Le buste de Rodin en est la pièce maîtresse.

"L'idée, c'est de venir découvrir une œuvre d'Auguste Rodin. C'est une nouvelle entrée dans ce musée qui est méconnu par beaucoup de Brivistes, aussi. Donc, on imagine que cela va entraîner une surfréquentation, beaucoup plus forte que d'habitude", anticipe Vincent Rigau-Jourjon, directeur du pôle Arts et Patrimoine.

Le coût de la restauration s'élève à 2 000 euros. Le musée bénéficie de l'aide de la Société des amis du musée pour lever cette somme. Une campagne de mécénat publique est également ouverte.