L'extension de la scierie Farges à Égletons est loin de faire l'unanimité. Les opposants se sont réunis samedi 10 février pour faire le point sur le projet avec une bonne nouvelle pour eux, car le tribunal administratif de Limoges a annulé la vente des terrains qui auraient permis cette extension.
Dans cette réunion publique, personne pour défendre Farges, la scierie géante qui veut l'être encore davantage.
"On fait partir le bois à l'étranger, on le transforme et on le ramène en France. Et on nous parle de pollution ! C'est pas de la pollution ça ? ", s'agace Jean-Pierre, un opposant.
Cent-cinquante personnes pour s'opposer à un projet gargantuesque. Farges veut doubler sa production, mais il y a dix jours, le tribunal administratif de Limoges a retoqué le plan local d'urbanisme. Une petite victoire de l'association AssoCitra.
"On ne prend pas, on ne pique pas, on n'exproprie pas des agriculteurs pour faire du stockage de bois. Ça ne se fait pas, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne", s'indigne Frédérique Vergne, président de l'association.
De multiples recours en justice ont été déposés. En attendant les décisions, cette réunion permet aux habitants de se parler.
"C'est la première fois que de l'information circule de façon transparente et fluide sur ce projet. Il y a avant tout un enjeu de démocratie et de transparence dans la vie publique" explique Sylvain Belot du collectif des habitants d'Égletons.
La communauté de communes a deux mois pour déposer un recours, ce qu'elle fera certainement. Le projet qu'elle défend peut apporter une soixantaine d'emplois.
"Il est vital pour la région. C'est des emplois. C'est une économie locale remplie d'espérance pour moi" confie Nadine Courteix, responsable de la commission agricole, forêt et écologie.
La collectivité se réunit ce lundi 12 février pour la suite d'une affaire feuilleton qui dure déjà depuis près de deux ans.