Un différend avec son fournisseur d'énergie contraint la municipalité de Brive à annoncer l'extinction de l'éclairage public en ville. La mesure prend effet dès ce vendredi soir dans certains quartiers avant une généralisation à toute la ville d'ici la fin octobre.
L'annonce prend effet dès ce vendredi soir, minuit - c'est à dire, le 1er octobre : "la Ville de Brive contrainte d'éteindre progressivement l'éclairage public de minuit à 5 heures du matin;"
Progressivement, précise le service communication de la mairie, car "80% des boîtiers" d'alimentation des réverbères "sont équipés d'une horloge, et on met une semaine à les programmer un par un. Donc dans une semaine, 80% de la ville sera éteinte".
Quant aux 20% restants, "on va les équiper de ces horloges pour que la totalité de la ville soit éteinte fin octobre".
Une décision radicale, annoncée ce vendredi et actée deux jours plus tôt en conseil municipal, sous la pression financière : la ville indique être en conflit avec son fournisseur d'énergie. "Malgré un contrat de marché public prévoyant une hausse de 18% soit une augmentation de 480.000 euros, le fournisseur demande 35% soit + 934 000 euros," précise un communiqué. Le contrat courrait pourtant jusque fin 2023. La différence serait liée à des problèmes d'approvisionnement en énergie entre l'Etat et le fournisseur...
Des vérifications sont menées par la collectivité afin de savoir si la faute est imputable au fournisseur et, si tel est le cas, l'ouverture d'un contentieux serait envisagée.
communiqué de la mairie de Brive
Tout éteindre en ville permettra à la commune, selon ses calculs, d'économiser 456 000 euros - en attendant la mise en place d'ampoules LEDS l'an prochain.
Et Brive n'est pas la première à se lancer, même si d'autres l'avaient annoncé plus en amont depuis cet été : Limoges, aux prises avec un surcoût énergétique de 3 millions d'euros ; le Dorat et Chaptelat en Haute-Vienne, qui ont choisi une extinction partielle ; et Couzeix, qui réduit son éclairage de 2 heures par jour.