Après Fred Vargas ou Caryl Férey, le prestigieux Prix Landerneau du polar compte désormais un lauréat corrézien, Sébastien Vidal. Ancien gendarme, ce spécialiste du roman noir écrit chez lui, à St Jal, où Pierre Gauthier et Laurent Du Rusquec l'ont rencontré.
Les balades dans sa Corrèze natale forgent son imaginaire... La nature, ici ou ailleurs, comme source d'inspiration. Sébastien Vidal y a notamment puisé l'idée de son 9ᵉ livre, "De Neige et de Vent". Un roman teinté de blanc pour le décor, et de noir pour tout le reste. "J'ai toujours une première scène fondatrice... je voyais ce bonhomme qui marchait en montagne, en pleine tempête de neige, avec un sac à dos et son chien qui sinuait devant, c'était très fort, j'ai tout de suite su que ça allait faire un roman."
Grand lecteur devant l'Éternel, Sébastien se nourrit des écrits des Maîtres, de Claude Michelet à Stephen King... Ses 25 années de carrière dans la gendarmerie lui ont aussi permis de côtoyer les faces les plus sombres de la société.
On ne nous appelle jamais quand ça va bien… donc c'est de la souffrance, c'est la violence, la détresse, effectivement ça fait une matière très riche pour écrire en littérature polar, qui a toujours une vocation de critique sociale.
Sébastien VidalAncien gendarme aujourd'hui écrivain
Quand il écrit, ce fan du CAB s'astreint à une discipline quotidienne. 2000 mots par jour, pas moins. Et ça marche, puisque après le Prix du Roman Noir de Cognac pour son précédent opus, il vient de gagner le prestigieux Prix Landerneau du polar, pour son récit autour d'un meurtre dans un village de montagne reculé, et en pleine tempête.
Dans tous ces romans, Sébastien Vidal glisse quelques références à la Corrèze... Au lecteur de les repérer au détour de phrases léchées, une véritable poésie de la noirceur.