Alors que la grève entamée jeudi dernier s’est poursuivie ce lundi 17 octobre, la journée de négociations n’a abouti à aucun accord entre les salariés brivistes de Photonis et la direction de cette multinationale, spécialisée dans les systèmes de vision nocturne. Le mouvement devrait se prolonger.
Ils chantent, ils dansent, et sont réunis toute la journée sous les tentes installées devant leur lieu de travail. Dans une ambiance festive, 200 salariés sur les 486 du site, ont tenu le piquet de grève en ce début de semaine. A deux reprises dans la journée, les représentants des syndicats (FO, CFTC, CGT) se sont assis à la table des négociations avec leur direction. En vain.
Une prime de pouvoir d'achat de 3000 euros
Depuis jeudi, les grévistes de Photonis réclament haut et fort une prime de pouvoir d’achat de 3000 euros pour faire face au contexte d’inflation économique. Lors de la première rencontre dans la matinée, avec le directeur du site et la direction des ressources humaines, les salariés ont ajouté une revendication salariale pour 2023.
« Nous leur avons dit que les salariés voulaient vraiment de la prime de pouvoir d’achat pour rattraper leurs pertes de 2022 et nous avons fait une demande unitaire pour 2023, de 150 euros bruts pour tout le monde. Et on ne reviendra pas dessus. »
Michelle Geneste, déléguée syndicale FO
Cette première discussion qui a duré 50 minutes, s’est achevée sans aucune proposition de la part des dirigeants. Mais en milieu d’après-midi ce lundi, la direction a mis sur la table une prime de 1600 euros et une hausse des salaires de 1,5%. Le refus fut catégorique.
« Si on devait dire le chiffre d’affaires de Photonis, les gens seraient surpris. A la semaine, même… C’est une honte. Donc là, on va leur faire entendre notre mécontentement. »
Rosa, salariée de Photonis depuis 22 ans
En 2021, la société Photonis a dégagé un chiffre d’affaires de 165 millions d’euros. Contactée, la direction n’a pas souhaité s’exprimer sur ce mouvement. La journée de grève interprofessionnelle de ce mardi 18 octobre devrait être particulièrement suivie de ce côté de Brive. La production du site est à l’arrêt.