Le directeur général de Danone était en Corrèze ce vendredi 22 septembre pour fêter les 50 ans de l’usine Blédina, qui appartient à son groupe. Il souhaite engager l’entreprise vers un avenir respectueux du vivant.
Blédina est une entreprise importante de la région. Elle emploie à Brive 390 salariés, et d’autres chiffres impressionnent : l’usine produit 550 000 petits pots par jour à la vitesse de 800 pots par minute.
"Pas d’agriculteur, rien dans les petits pots..."
François Eyraud, directeur général de Danone et propriétaire de Blédina, s’est rendu à Brive ce vendredi 22 septembre pour les 50 ans de la célèbre marque d’alimentation pour enfants. Au-delà des festivités, il a voulu saluer l’ensemble des acteurs qui travaillent autour de Blédina, en commençant par les agriculteurs : "Une entreprise comme Blédina est complètement dépendante de l’amont et du monde agricole qui nous fournit la matière première."
Alors Danone veut faire signer à ses partenaires un contrat prévoyant une prime d’agroécologie pour aider les agriculteurs à financer leur transformation : "C’est un contrat d’avenir où on accompagne le monde agricole vers des pratiques plus vertueuses."
Agriculture régénératrice ?
Les agriculteurs peuvent en tirer bénéfice, avec des commandes à long terme et de la visibilité. Pour François Eyraud, il faut "donner une vie digne, qui soit reconnue économiquement et socialement. Pas d’agriculteur, rien dans les petits pots..."
Mais en contrepartie, il y a des engagements environnementaux. Les producteurs doivent pratiquer une agriculture "régénératrice", qui "protège les sols, la biodiversité, qui fasse attention à l’eau."
Cette démarche est bien acceptée par un agriculteur invité. Il produit dans le Tarn-et-Garonne des pommes et des poires pour Blédina : "C’est une entreprise locale, on habite à une heure de camion d’ici. On travaille sur du long terme. Mon père travaillait avec eux, et maintenant, c'est mon fils qui prend le relais."
D’autres projets sont annoncés, comme l'éco-pâturage sur les sites de production ou la réutilisation de déchets organiques. Reste à attendre la concrétisation de ces engagements, car la menace qui pèse sur le vivant n'est pas un conte pour enfants, et Danone a déjà été mis en cause par des organisations de protection de l'environnement.