La Corrèze est le département de la Nouvelle-Aquitaine qui enregistre le taux d'incidence le plus élevé : 229 cas pour 100 000 habitants. Le nombre de personnes diagnostiquées positives au Covid est en forte hausse ces derniers jours. La Corrèze risque-t-elle de passer en "surveillance renforcée" ?
La Corrèze est-elle en train de démarrer une troisième vague de contamination au Covid-19 ? C'est ce que peut laisser penser l'évolution des chiffres sur ces derniers jours.
A la date du 26 février 2021 (dernières données de Santé Publique France), la Corrèze est le département de la Nouvelle-Aquitaine qui enregistre le plus fort taux d'incidence : 229,7 cas sur 100 000 habitants. Il était de 166 cas pour 100 000 habitants une semaine plus tôt.
Il faut remonter à la mi-novembre, en plein deuxième confinement, pour trouver des taux d'incidence comparables en Corrèze.
Par comparaison, le département du Rhône, qui fait partie des 20 départements placés sour surveillance renforcée par le gouvernement, enregistre un taux d'indicence de 234 cas pour 100 000 habitants. Soulignons toutefois qu'il s'agit d'une moyenne sur le département et que la situation est bien plus critique sur la métropole de Lyon, ce qui explique la mise sous surveillance.
Flambée des cas en une semaine
La Corrèze se distingue des autres départements du Limousin par une nette tendance à la hausse du nombre de cas depuis une bonne semaine. Alors que les taux d'incidence diminuent en Creuse (68,8 cas pour 100 000 habitants, - 17 en une semaine) et en Haute-Vienne (108,4 cas pour 100 000 habitants, -4), la tendance est inversée en Corrèze où l'indicateur est passé de 166 à 229 cas pour 100 000 habitants en 7 jours.
Le nombre de personnes diagnostiquées positives au Covid-19 ne cesse d'augmenter, avec une moyenne de 78 nouveaux cas par jour la semaine dernière. Le taux de positivité aux tests augmente également, il atteint 7,3% (+ 1,8 point en une semaine), alors même que le nombre de tests réalisés diminue sur le département.
Pas de tension dans les hôpitaux
L'augmentation du nombre de cas positifs ne se traduit pas - pour l'instant du moins - par une situation plus tendue dans les hôpitaux coréziens.
65 personnes sont actuellement hospitalisées pour Covid-19, dont 5 en réanimation. On était monté à 85 hospitalisés dont 13 en réanimation autour du 8-9 février. A ce jour, la tension hospitalière est de 33%, c’est-à-dire qu’un tiers des lits de réanimation est occupé, donc il y a encore de la marge.
"On ne sent pas de tension particulière", confirme un réanimateur de l'hôpital de Brive, "Les patients hospitalisés en réanimation à Brive sont là depuis une ou deux semaines, il n'y a pas eu d'entrées récentes. On commence à ressentir les premiers effets de la vaccination. Les personnes plus âgées et susceptibles de faire des formes graves sont désormais protégées".
Troisième vague ou petite montée ?
Il faudra attendre encore quelques jours pour savoir si l'augmentation des cas de cette dernière semaine s'inscrit dans une tendance de fond.
D'autres départements de la Nouvelle-Aquitaine ont eux aussi connu des petites flambées qui n'ont pas duré. Cela a été le cas de la Creuse, où le taux d'incidence est fortement monté mi-janvier jusqu'à atteindre 239 pour 100 000 habitants le 3 février, avant de redescendre par la suite bien en dessous des moyennes nationales.
La Dordone a connu le même phénomène avec un pic à 294 cas pour 100 000 habitants le 3 février, pour redescendre aujourd'hui à 130.
Il est donc encore trop tôt pour parler de troisième vague en Corrèze.