De retour après une mission de quarante huit heures sur les incendies en Gironde, Le capitaine Pascal Puydupin nous livre son témoignage.
Après avoir passé deux jours en Gironde à lutter contre les flammes, le capitaine Pascal Puydupin est rentré hier soir.
Il se rappelle de son arrivée sur place, où lui et ses hommes n'ont pas eu une seconde à perdre. "Nous sommes partis pour relever nos collègues corréziens, dès que nous avons fait le passage de consigne, on a été engagés directement sur le sinistre arrière flanc gauche. Donc on a eu diverses missions pendant la nuit, comme la protection de points sensibles pour protection de maison et après, on a fait des lignes d’appui pour éviter que le feu passe dans d’autres parcelles."
Sur site, ils se retrouvent face à un "mur de flammes" de 15 à 20 mètres de haut. Pourtant, rien ne semble atteindre le sang-froid du soldat du feu : "dans la tête, on se dit qu’on est formés, qu’aujourd’hui, c’est le jour J, et qu’on va répondre présent aux missions pour éviter que ça se détériore".
Notre rôle, c’est vraiment de pouvoir préserver les biens et les personnes.
Pascal Puydupin, Chef du centre de secours de Meymac
Peu habitué à ce type de feu, Pascal et ses hommes ont dû s’adapter pour aider leurs collègues. Depuis le début de l’incendie, 14 000 personnes ont été évacuées et 1200 pompiers sont toujours mobilisés sur le terrain. "Notre sentiment c’est d’effectuer un travail de qualité parce qu'il y a des gens sur le terrain qui sont entrain de perdre énormément. Donc, nous notre rôle, c’est vraiment de pouvoir préserver les biens et les personnes. Et à côté de ça, ils nous le rendent très très bien au niveau logistique, il y a une solidarité sur le terrain qui est vraiment très appréciable", se remémore-t-il.
Avec seulement cinq petites heures de sommeil durant sa mission, la fatigue se fait à présent ressentir."Nous sommes arrivé que hier soir, donc nous sommes encore un peu sous l’effet de la fatigue. Dans les prochains jours, notre vie va revenir à la normale, mais on aura toujours un œil sur ce qu’il se passe en Gironde."
Et si besoin, le capitaine se dit prêt à repartir pour relayer les équipes en Gironde.