Menaces de mort sur la maire de Rilhac-Treignac, un habitant du village de 52 ans condamné à de la prison ferme

Le tribunal correctionnel de Tulle a déclaré coupable un homme de 52 ans ayant menacé de mort la maire de Rilhac-Treignac. Il avait, devant le domicile de l'élue, proféré des menaces sur ses enfants et petits-enfants.

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Le 16 mai dernier, pour la troisième fois de son mandat, Estelle Bouchot reçoit des menaces de mort et des injures de la part d'un de ces administrés. Ce jour-là elle décide de porter plainte.

"Je vais tuer ta famille, je vais tuer tes enfants"

L'élue de la petite commune de 115 habitants en bordure du plateau des Millevaches, raconte au micro de France 3 que l'homme de 52 ans s'est présenté à son domicile, n'ayant trouvé personne, fait le tour du voisinage jusqu’à la trouver chez un de ses voisins. Devant elle, il prolifère plusieurs menaces : "je vais prendre une lame, je vais vous tuer","je vais tuer ta famille, je vais tuer tes enfants, je vais tuer tes petits-enfants. Tu vas voir".

Des réponses laconiques

Il a été interpellé dès le lendemain par les services de gendarmerie d’Uzerche où il a été placé en garde à vue. Devant les enquêteurs il explique les faits par une consommation d’alcool excessive et un litige relatif à un terrain.

À la barre du tribunal correctionnel de Tulle, l'homme de 52 ans ne conteste pas les faits.

J’en suis pas fier, j'aurais préféré que ça ne se ne passe pas, mais maintenant faut faire avec.

Le prévenu

Venu accompagné de sa mère, il explique que le différend avec la mairie porte sur la vente d'un terrain à la commune pour la somme de 3 000  euros. Il affirme que cette affaire "l'a rendu fou" et qu'il est venu habiter ici "pour avoir la paix".

Son avocate a insisté sur ses regrets sincères et sur ses fragilités.

Très mesurée pendant le procès, la maire de Rilhac-Treignac souhaite simplement que les faits ne se reproduisent pas. Elle confie que cet incident remet en cause sa candidature pour un prochain mandat.

Les 11 condamnations antérieures du mis en cause, prononcées entre 2001 et 2019, notamment pour des faits de conduite en état d’ivresse, d’outrages et de menaces, n'ont pas plaidé en sa faveur.

Prison ferme et détention sous bracelet électronique

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et l'a condamné à une peine de dix mois d’emprisonnement, dont six mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, comportant une obligation de travail, une obligation de soins et l’obligation d’effectuer un stage de citoyenneté outre l’interdiction de paraître au domicile de la victime.

La partie ferme de cette détention a été aménagée sous la forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique.

En 2023, 69% des maires se déclarent victimes d'incivilités et dix maires de Corrèze ont raccroché leur écharpe depuis 2020.

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