Altercation en début d'après-midi au Palais de justice de Paris. Devant la porte de la salle d'audience où se tient le procès Tarnac, une altercation a eu lieu entre l'un des prévenus et un policier en civil. Rien de bien grave mais un événement qui démontre une certaine tension.
Début d'après-midi, ce mercredi 14 mars 2018. L'audience du deuxième jour du procès Tarnac va commencer lorsqu'un policier en civil et l'un des prévenus ont un vif échange. Que s'est-il passé ?
Altercation...
Les prévenus, dont Mathieu Burnel et Yldune Lévy se trouvent devant la salle. L'ex-compagne de Julien Coupat prend alors en photo un homme qui se trouve à proximité. Il s'avère qu'il s'agit d'un policier en civil. L'homme proteste : "Vous n'avez pas le droit de prendre en photo un policier". Mathieu Burnel se dirige alors vers lui et s'étonne : "On n'a pas le droit de prendre un policier en photo ? Sortez-nous le Code pénal Monsieur !"Cette petite altercation n'est pas allée plus loin mais elle est révélatrice de l'ambiance qui règne au tribunal correctionnel pour ce procès Tarnac. Lors des audiences, Julien Coupat et Mathieu Burnel prennent souvent la parole, avec un ton parfois de désinvolture, voire de provocation. Cet échange avec ce policier est du même ton.
Tension entre un prévenu de l'affaire Tarnac et un policier en civil lors du procès le 14 mars 2018 devant la salle d'audience
Explication...
Il est vrai que si un policier, comme tout citoyen a droit au respect de sa vie privée, aucune loi n'interdit qu'on le prenne en photo dans un lieu public dans l'exercice de ses fonctions. Une note du ministère de l'intérieur de 2008 rappelle d'ailleurs que "Les policiers ne peuvent [donc] s’opposer à l’enregistrement de leur image lorsqu’ils effectuent une mission", excepté pour les hommes " affectés dans les services d’intervention, de lutte anti-terroriste et de contre-espionnage spécifiquement énumérés dans un arrêté ministériel [GIGN, le GIPN...]"
Manifestation...
De nombreuses personnes, se déclarant soutien du groupe de Tarnac patientent devant la salle et ne peuvent pas rentrer en raison des places limitées. Comme au premier jour, ces sympathisants manifestent leur mécontentement en scandant : "Plus de camarades, moins de journalistes !"Le procès Tarnac doit durer jusqu'au 30 mars.