Ce jeudi 13 avril 2023, 12e jour de mobilisation contre la réforme des retraites, près de 1000 personnes sont, une nouvelle fois, dans la rue ce jeudi matin en Corrèze. Elles attendent avec impatience la décision du Conseil constitutionnel.
À la veille de la décision du Conseil constitutionnel, en pleine vacances scolaires, ils sont encore plusieurs centaines de personnes à s’être donnés rendez-vous dans les rues de la capitale corrézienne. Au total, ils sont près de 1000 manifestants selon notre équipe sur place.
Des parents et leurs enfants, des jeunes, des futurs ou déjà retraités.
Dans une ambiance calme, pacifique, ils s’élancent de la gare pour rejoindre longeant la Corrèze, le centre-ville de Tulle et sa cathédrale.
Dans la rue, on peut lire "Oui pour une réforme des retraites, mais pas celle-là et surtout… pas comme ça !" ; "ils nous volent deux ans de vie", ou encore "démocratie = gouvernement du peuple pour le peuple par le peuple, Manu, tu nous méga-bassines !"
Parmi les grévistes, Franck Arrivé, le secrétaire général de la CGT cheminots Brive.
Tout le monde attend les résultats du Conseil constitutionnel de demain avec un espoir : celui de la censure de la loi. On y croit, reprend le syndicaliste. Que ce soit la navette utilisée par la loi de finances, ou le recours au 49.3. Si le Conseil ne donne pas raison au sens de la loi, on poursuivra le mouvement.
Franck Arrivé, secrétaire général de la CGT cheminots Brive.
Il poursuit : "On a gagné la première mi-temps, c’était avant le 7 mars. C’est à ce moment-là où on a mis en exergue les mensonges du gouvernement, les inégalités de cette réforme. On a réussi à démontrer qu’elle était injuste et qu’on pourrait financer un autre système de retraite qui ne reposerait pas que sur les cotisations. Ensuite, on a gagné la deuxième mi-temps en mettant la France à l’arrêt avec le processus de grève reconductible. Nous avons atteint des mobilisations record.
Le gouvernement s’est avoué vaincu en recourant au 49.3. Mais quand on gagne la première et la deuxième, l’arbitre doit siffler la fin du match. Là, il n’a pas décidé de la siffler. Alors, on continue de mettre la pression jusqu’au retrait de la loi."
Si ce n’est pas le cas, Franck Arrivé promet d’autres mobilisations diverses tournées, vers le blocage de l’économie.
Ce jeudi 13 avril, d’autres mobilisations sont prévues ce jeudi après-midi, dès 14 h à Limoges ou encore 15 h à Ussel et Brive-la-Gaillarde.