Sylvain Zanibellato vient de prendre une décision radicale. Souffleur de verre à Meyssac (Corrèze) depuis 12 ans, il arrête son activité pour des raisons environnementales : il ne supporte plus de devoir remplir sa cuve de gaz d'une tonne et demie chaque mois.
Douze ans plus tard, son four va s'éteindre pour toujours. Habituellement, il brûle à 1 200 degrés, la température du verre en fusion... Mais Sylvain Zanibellato, souffleur de verre installé à Meyssac (Corrèze), cesse son activité pour des raisons climatiques.
"Un four de verrier consomme une quantité importante de gaz. On sait tous les menaces qui pèsent sur le climat, la biodiversité et à terme même sur notre possibilité de vivre sur cette terre. Donc j'ai décidé de faire le pas de côté", explique-t-il.
Un métier passion, mais plus de raison
"Ce n'est pas le prix du gaz qui me pose problème, c'est la quantité de gaz que je consomme. Ce ne sont pas des raisons économiques, ce sont des raisons écologiques", déclare le souffleur de verre. Une décision radicale, car l'artisan d'art ne supporte plus de remplir une fois par mois sa cuve de gaz d'une tonne et demie, l'équivalent de 110 bouteilles domestiques. Le bilan carbone devenait insoutenable.
Une démarche courageuse alors que son activité est florissante. La clientèle est au rendez-vous chaque été pour admirer un savoir-faire parfaitement maîtrisé. Un métier passion, mais plus de raison.
Pour écouler son stock, l'artisan ouvrira une dernière fois cet été avant de fermer définitivement. L'ancien souffleur de verre espère louer son atelier à un autre créateur pour maintenir une offre artistique à Meyssac, et tourner la page tout en douceur.