VIDÉO. Première participation au Salon de l'agriculture pour Cécile : "J'irai manger quand mes vaches auront mangé"

La corrézienne Cécile Lortholary, 26 ans, s'apprête à participer à son tout premier Salon de l'Agriculture. Celui-ci débute samedi à Paris. Elle partira avec une vache, un veau et des produits de sa ferme, cogérée avec son père.

Du haut de ses 26 ans, Cécile représente la quatrième génération de Lortholary à travailler sur l'exploitation familiale de Troche (Corrèze). L'an dernier, elle a rejoint son père en GAEC. Loin de l'agriculture vivrière des ancêtres, mais avec une philosophie immuable : "Papa m'a toujours dit, j'irai manger quand mes vaches auront mangé. Ah oui ! On s'occupe des bovins et après, nous, on passe à table," acquiesce son père Pierre. "Et ça, c'est important, c'est une valeur d'agriculteur, on n'est pas égoïstes," renchérit la jeune femme.

Ses soixante mères limousines, elle s'en occupe avec amour... et humour ! "Comme la maman s'appelle Ruby, la petite, on l'a appelée Tourtel !"

De la passion et beaucoup d'amour

Un métier passion, et même un rêve de petite fille pour Cécile. Malgré les contraintes et les incertitudes, s'installer était une évidence : "Je me dis que tout le monde ne fait pas le métier dont il rêve. Il y a des gens qui font des métiers par contrainte, je les plains ces gens-là, parce que je me demande comment on peut passer toute sa vie à faire un métier par contrainte alors que moi, je le fais plaisir tous les jours."

Pour ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier, les Lortholary ont diversifié leurs productions. Avec cinq hectares de pommiers, bientôt des poiriers. Et ça marche ! "Le jus de pommes, certains nous disent qu'ils le veulent en perfusion ! Si tous les anciens dans les maisons de retraite avaient du jus de pommes en perfusion, ça m'irait ! Commercialement parlant, c'est intéressant," s'amuse Cécile.

Habituée à monter à Paris comme simple visiteuse, Cécile va participer à son premier salon de l'agriculture comme exposante. Alors que le départ approche, les émotions se mélangent : "C'est la fierté, c'est la reconnaissance, c'est un peu de stress aussi quand même, un petit peu de boulot en amont, qu'est-ce qu'il faut amener ? Il faut en amener combien ? Qu'est-ce qu'on va vendre le plus ? Qu'est-ce qui va plaire ?"

Jus de pomme, compotes, charcuterie de bœuf, au public de choisir !