L'existence de ce premier foyer d'Influenza aviaire a été confirmé par la préfecture de Creuse. Des zones réglementées de protection et de surveillance sot en place dans ce département mais également en Corrèze.
Défense d'entrer. Le périmètre de la ferme est sécurisé pour éviter tout risque de contamination. Les membres des services vétérinaires du département se protègent, eux aussi. Une combinaison hermétique, des gants. Ils entrent dans le bâtiment des volailles. Ce premier foyer d’influenza aviaire hautement pathogène a été confirmé ce mardi 9 janvier par les services de l'État dans un "petit élevage hébergeant des poules, des canards et des dindes" sur la commune de Flayat.
Selon nos informations, dans cette exploitation qui ne faisait pas que des volailles, se trouvaient environ 200 volatiles. C'est l'éleveur qui a alerté les services vétérinaires après avoir constaté, ce lundi 2 janvier, que 50 de ses bêtes étaient mortes. Les animaux ont été prélevés et envoyés pour analyse dans un laboratoire en Bretagne. Ces dernières ont confirmé les cas de grippe aviaire ce lundi soir 9 janvier.
Les services de l'État, notamment la direction départementale de la Protection des Populations, étaient donc sur site aux côtés de l’éleveur ce mardi pour procéder à l'abattage des 150 volailles restantes.
Des zones réglementées en Corrèze et en Creuse
Pour éviter tout risque de diffusion du virus à d’autres élevages commerciaux ou non commerciaux, des zones réglementées de protection (ZP) et de surveillance (ZS) ,ainsi qu’une zone réglementée supplémentaire (ZRS), sont mises en place autour de Flayat dans des rayons de 3, 10 et 20 km.
Pour le moment, les 14 éleveurs de volaille situés dans un rayon de 20 kilomètres autour de Flayat n'ont pas le droit de vendre leurs animaux.
En Creuse :
Les communes concernées par la zone de 10 km (ZS) sont Basville, Beissat, Crocq, Magnat-l’Etrange, Malleret, Saint-Agnant-près-Crocq, Saint-Georges-Nigremont, Saint-Martial-le-Vieux, Saint-Maurice-près-Crocq, Saint-Merd-la-Breuille et Saint-Oradoux-de-Chirouze.
Les communes concernées par la zone des 20 km (ZRS) sont Clairavaux, Croze, La Courtine, Lioux-les-Monges, Le Masd’Artiges, Mautes, La Mazière-aux-Bonshommes, Mérinchal, Moutier-Rozeille, Néoux, Pontcharraud, Poussanges, Saint-Avit-de-Tardes, Saint-Bard, Sainte-Feyre-la-Montagne, Saint-Frion, Saint-Oradoux-prés-Crocq, Saint-Pardoux-d’Arnet, La Villeneuve, La Villetelle.
En Corrèze
Les communes corréziennes concernées par la zone de 10 km sont Couffy-sur-Sarsonne, Eygurande, Feyt, Lamazière-Haute et Laroche-prés-Feyt. Une zone réglementée supplémentaire (ZRS) ajoutant un anneau de 10 km est également mise en place et concerne les communes d'Aix, Courteix, Merlines, Lignareix, Monestier-Merlines et Saint-Pardoux-Le-Vieux.
Mouvements interdits sauf dérogation
Dans ces périmètres, tous les lieux de détention de volailles et d’oiseaux captifs sont soumis à des prescriptions spécifiques. En particulier, les mouvements de volailles et autres oiseaux captifs sont interdits, sauf dérogations accordées par la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDETSPP).
La surveillance est également renforcée par la réalisation d'autocontrôles qui sont rendus obligatoires par arrêté préfectoral. En cas de doute sur la santé de vos animaux, contactez votre vétérinaire sanitaire ou la DDETSPP au 05-55-41-72-26.
Ce premier foyer a été touché malgré les mesures prises en début d'année par la préfecture.
En effet, après l'identification, au nord de Montluçon, d'un cas sur un cygne le 29 décembre dernier, un arrêté avait été pris pour renforcer la surveillance et prévenir l'apparition de la grippe aviaire sur cinq communes de l'est creusois : Budelière, Evaux-les-Bains, Nouhant, Soumans et Viersat.
Mesures renforcées en France
Afin de limiter la diffusion du virus, le niveau de risque épizootique est passé en niveau « élevé » depuis le 11 novembre dernier. Cette situation entraîne l'application de mesures renforcées de prévention pour les élevages avicoles et les basses-cours partout en France.
Les mêmes recommandations s'adressent aux particuliers détenteurs d'oiseaux de basse-cour et d'ornement.