En Creuse, le loup fait de nouveaux ravages selon les éleveurs

Alors qu'en Corrèze, les actions de lutte contre le loup se mettent en place, dans la Creuse, les réunions n'aboutissent pas.

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Mardi 25 janvier, l'ensemble de la Corrèze est passé en cercle 3 et certaines communes en cercle 2. Un soulagement pour les éleveurs du département. 

Dans la Creuse,  département limitrophe, les éleveurs attendent eux aussi des mesures concrètes. 

Les réponses apportées par la préfecture et les services de l'Etat ne correspondent pas à la réalité du terrain et au désarroi des agriculteurs.

Pascal Lerousseau, éleveur de 350 brebis à Féniers et président de la chambre d'Agriculture de la Creuse

"Le loup doit être prélevé, on ne peut pas continuer comme ça surtout que, très prochainement, au printemps, les autres animaux vont être lâchés à l'air libre", argue-t-il ensuite.

Dans la nuit du 25 au 26 janvier, Pascal Lerousseau a subi une nouvelle attaqueDeux de ses brebis ont été prédatées. La première tuée et consommée en totalité, la deuxième égorgée vivante, trachée sectionnée. L'éleveur a dû la faire euthanasier. 

"On a rentré les brebis cette nuit car 200 brebis restaient dehors. On les a rentrées dans un tunnel. Elles sont protégées mais elles n'ont pas assez de place, elles sont les unes sur autres. Ça ne peut pas durer plusieurs jours", explique-t-il, désemparé.

On ne dort pas du tout, quand on se réveille, on prend le 4x4 et va voir les animaux, on est très inquiets.

Pascal Lerousseau

Pour les éleveurs, il faut agir, et vite. Les tirs d'effarouchement (tir non létal) sont inutiles selon eux car le loup ne s'arrête pas. "Le loup un prédateur, il part quelques jours puis revient pour le reste du troupeau".

"Nous, ce qu'on demande, ce sont des tirs de défense et des tirs de prélèvement des loups", avance Pascal Lerousseau.

Pascal Lerousseau, déterminé depuis sa rencontre avec le Président de la République et le Ministre de l'Agriculture (lundi 24 janvier lors d'une visite présidentielle en Creuse) ne compte pas s'arrêter là. "Dès aujourd'hui, on va faire repartir un courrier pour le Président de la République afin qu'il acte ses propos - être classé en zone non défendable". 

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