Vendredi 6 octobre 2023, Bruno Le Maire a annoncé, lors de sa visite au Sommet de l'élevage en Auvergne, une mesure en faveur des éleveurs de bovins. Selon Baptiste Moreau, ancien député LREM de la Creuse, cela va permettre aux agriculteurs concernés de diminuer l'imposition.
C'était une mesure attendue par les agriculteurs. Vendredi 6 octobre 2023, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a annoncé lors de son déplacement au Sommet de l'élevage, en Auvergne, la création d'une mesure de défiscalisation en faveur des éleveurs bovins. Cette mesure, réclamée par la FNSEA, concerne tout aussi bien le Limousin où de nombreux agriculteurs sont installés.
Objectif : diminuer l'imposition
Dorénavant, les éleveurs de vaches du Limousin bénéficieront d'une provision de 150 euros par vache, à hauteur de 15 000 euros, soit cent vaches. Cela devrait permettre de diminuer l'imposition causée par l'augmentation de la valeur de leur cheptel. Une mesure exceptionnelle qui devrait coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros. "C'est une demande forte du monde de l'élevage. En ces temps de disette budgétaire, nous avons voulu malgré tout y accéder", a précisé l'ancien ministre de l'Agriculture de 2009 à 2012.
"Cette annonce, va permettre de diminuer l'imposition fiscale et sociale, c'est-à-dire, la MSA et l'impôt sur le revenu des éleveurs qui déjà ont bien du mal à gagner de l'argent. Aujourd'hui, avec l'inflation, ça venait encore les pénaliser de façon supplémentaire. Ça va permettre aux éleveurs d'avoir un souffle d'air, une trésorerie, et donc un revenu disponible plus important à la fin de l'année", explique Jean-Baptiste Moreau, ancien député LREM de la Creuse et ancien rapporteur de la loi Egalim.
"L'élevage est aujourd'hui en grande difficulté"
"Il y a toujours urgence parce que dans les conditions où l'élevage est aujourd'hui en grande difficulté, avec des résultats économiques qui sont par au rendez-vous et le peu de résultat qu'on fait quand on vous le fiscalise à 100%, quand on vous annonce une légère défiscalisation, oui c'est toujours un signe toujours appréciable", souligne Olivier Lasternas, président du Herd-Book Limousin.
Alors que les éleveurs craignent d’être fragilisés par la baisse le coût de l'alimentation, voulu par le gouvernement, le ministre a assuré qu'il "(veillerait) à la défense des intérêts" des agriculteurs lors des négociations annuelles entre les supermarchés et leurs grands fournisseurs de l'agroalimentaire.