Assises de la Creuse : 3e jour d'audience dans l'affaire de l'assassinat de Kevin Gentil

Dans la nuit du 14 juillet 2016, Kévin Gentil, 24 ans, était tué place Bonnyaud, d'un tir de fusil de chasse dans la tête. Au 3e jour du procès l'auteur présumé du coup de feu et de son complice présumé, le tribunal a tenté de comprendre le mobile du crime.

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Depuis lundi 12 septembre se tient aux assises Guéret le procès d'Adhémar Vialle et Jessy Fatowiez. Les jeunes hommes sont accusés respectivement d'assassinat et complicité d'assassinat dans l'affaire Kevin Gentil. Le jeune homme avait été tué d'un tir de fusil de chasse dans la tête, place Bonnyaud en plein centre ville de Guéret, dans la nuit du 14 juillet 2016.

Après deux jours consacrés au parcours, instable et semé de délits, des deux accusés, c'est au déroulé des événements le jour du meurtre que s'est intéressé le tribunal ce mercredi. Avec toujours une question en tête, celle du mobile. Les deux jeunes hommes avaient-ils l'intention de tuer Kevin Gentil cette nuit de juillet 2016 ? Ou bien cherchaient-ils seulement à l'intimider, comme ils l'ont tous les deux affirmé dans leur déposition ?

Retour sur le déroulé des événements

La compagne d'Adhémar Vialle a notamment été interrogée ce matin. C'est elle que le meurtrier est allé voir tout de suite après les faits vers 1h30 du matin la nuit du drame. "Il était plus tendre que d’habitude, il m’a rien dit sauf qu’on allait partir en week-end en amoureux", témoigne-t-elle. Elle a également confié avoir remarqué un changement de comportement chez son compagnon quelques mois avant les faits : "Il pouvait s'énerver pour pas grand chose", a-t-elle raconté. Une irritabilité liée, selon elle, à la perte de sa grand-mère, qui avait beaucoup veillé sur lui, en 2015. "Il avait également changé de fréquentations", a-t-elle ajouté.

Le soir des faits, Kevin Gentil était au pub, place Rochefort à Guéret. Ses amies, présentes le soir du drame, ont raconté le déroulé des évenements à la barre. La BMW au volant de laquelle se trouvait Jessy Fatowiez a tourné pendant deux heures dans la ville, à la recherche de la victime. Adhémar Vialle, sur le siège passager, aurait même tiré deux coups de feux en l'air sans que personne ne songe à appeler la police. "Tu vas pas faire ça !" aurait dit Kevin. "Le meurtrier a tiré, Kevin s’est effondré. Tout le monde était paniqué, on l’a mis en PLS et on a appelé les secours", raconte l'une des jeunes femmes. 

Un mobile toujours flou

Tout de suite après, Adhémar Vialle et Jessy Fatowiez se séparent. "On s'était tellement mis dans la merde, c'était trop pour nous", a expliqué ce dernier à la barre. Mais alors pourquoi ont-ils tiré sur Kevin Gentil, 24 ans au moment des faits ? Les auteurs présumés s'en tiennent à leur version initiale : ils voulaient lui faire peur.
 
La cour s'intéresse alors au trafic de stupéfiants de Jessy Fatowiez et Adhémar Vialle, mais aussi à celui de Kevin Gentil. Des traces d'ecstasy ont été retrouvées dans le corps de ce dernier par le légiste, a rappelé l'avocat d'Adhémar Vialle. "Y avait-il une rivalité entre ces réseaux ?", a interrogé la présidente. "Tout le monde trafique ici", a éludé un des témoins, proche de la victime.

Difficile d'y voir clair pour la cour d'assises. Plus de 4 ans après les faits, beaucoup de protagistes, confrontés à leur première déclaration, disent ne plus se souvenir précisément, voire se contredisent. Le tribunal dispose encore de deux jours d'audience pour faire la lumière sur le mobile du crime, avant le verdict vendredi.

 
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