Assises de la Creuse : 18 ans de réclusion criminelle pour l'auteur principal

Depuis le 28 janvier 2021, la Cour d'Assises de la Creuse juge un homme et sa complice pour avoir braqué et ligoté un couple de buralistes octogénaires en mai 2018 à Peyrat-la-Nonière. L'auteur principal, en état de récidive, a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle.

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Depuis mercredi 27 janvier 2021, David Stempinsky et sa complice Isabelle Bebien étaient jugés aux Assises de la Creuse dans l'affaire du braquage et ligotage d'un couple d'octogénaires au printemps 2018.

L'auteur principal a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté aux deux tiers. Pendant 15 ans, il devra également bénéficier d'un suivi socio-judiciaire. Il devra indemniser les parties civiles, ne peut en aucun cas reprendre contact avec les victimes et ne peut plus, de manière générale, "paraître dans la Creuse". Une peine jugée trop sévère par les deux avocat de David Stempinsky, "ce n'est pas une peine d'élimination mais d'anéantissement qui lui ferait perdre tout espoir de relancer sa vie" a affirmé Me Juliette Magne-Gandois.

Sa complice, Isabelle Bebien a été reconnue coupable de complicité. Elle est condamnée à cinq ans de prison dont deux avec sursis. Elle devra également se soumettre à la recherche de formation et de travail, à l'indemnisation du couple de victimes et est interdite de séjour à Peyrat-la-Nonière. Enfin, il lui est interdit de prendre contact avec son ancien compagnon David Stempinsky et avec ses victimes.

Retour sur la troisième et dernière journée du procès

L'auteur principal, David Stempinsky, encourait jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté de 13 ans. Il est également interdit de paraître de nouveau en Creuse.

Dans cette affaire, sa complice Isabelle Bebien est également jugée. Pour elle, l'avocat général a requis 5 ans d'emprisonnement dont 2 assortis d'un sursis probatoire. Elle a également l'interdiction de se rendre à Peyrat-la-Nonière, le village où avaient eu lieu les faits en 2018.

Un second agresseur est également mentionné mais, son identité est encore inconnue, le principal accusé David Stempinsky ayant obstinément gardé le silence à ce sujet lors de l'audience du mercredi 27 janvier 2021, "nous espérions tous que monsieur donnerait le nom de son comparse, nous avons essayé les uns et les autres, mais effectivement, il n'a pas voulu le donner. Ce qui est un peu surprenant, c'est qu'il a dit que c'était un code d'honneur et que d'un autre côté, il trouvait l'agression horrible" confie Me Jean-Louis Rousseau, avocat des parties civiles.

La plaidoirie de la défense

Ce troisième et dernier jour du procès d'Assises de la Creuse laisse place à la plaidoirie de la défense. Me Jean-Christophe Romand, un des deux avocats représentant David Stempinsky, le principal auteur, remet en cause la présence d'arme au moment des faits, "braquer, c'est avoir une arme. On parle de braquage, mais nous ne savons si en réalité, il y avait bien une arme. S'il n'y a pas d'arme, il n'y a pas de crime, s'il n'y a pas de crime, il n'y a pas de procès en Assises."

David Stempinsky avait déjà été condamné à 12 ans de prison en 2007 pour des faits similaires à Marseille. Une condamnation que Me Jean-Christophe Romand compare à la présente situation, "à Aix-en-Provence, il y avait une arme, à Peyrat-la-Nonière, pas sûr".

Enfin l'avocat de la défense met en avant l'intention bienveillante de son client à l'encontre d'Isabelle Bebien, "David Stempinsky était amoureux d'Isabelle Bebien, l'amour rend aveugle, ils ont succombé au chant des sirènes."

À la barre, les derniers mots du principal accusé sont adressés aux victimes, "regretter ça ne sert à rien, c'est trop tard. Je demande pardon aux trois victimes : les deux personnes agées que j'ai volées et Isabelle Bebien que j'ai mise dans cette situation. Tout ça est inadmissible, c'est une honte. Mais je suis inexcusable."

Face à la réquisition de l'avocat général pour David Stempinsky, Me Juliette Magne-Gandois répond : "Ce n'est pas une condamnation, c'est une peine d'anéantissement, Monsieur l'avocat général. Cette condamnation tuerait l'espoir de refaire un jour sa vie".

La Cours s'est retirée pour le délibéré à 13h37. Le verdict devrait être rendu en fin de journée aux Assises de la Creuse.

Rappel des faits

Le 26 mai 2018 vers 21h deux individus cagoulés pénètrent par la porte arrière du couple de buralistes à Peyrat-la-Nonière. L'un des deux hommes est armé. Le couple est rapidement ligoté. "Le plus grand m'a sauté dessus, m'a mis sur le ventre, les mains derrière le dos, et il m'a ficelé les mains et les pieds", expliquait Michel Debelut à l'époque.

 

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