Le personnel de l’hôpital de Guéret est inquiet et souhaite avertir le public. L’offre de soins à l’avenir est de plus en plus sombre puisqu’une cinquantaine de lits pourraient être supprimés dans les trois ans à venir. Le temps de remettre les comptes à l’équilibre.
Mal en point, le centre hospitalier de Guéret doit éponger un déficit de 5,7 milliards d'euros. L’Agence régionale de santé (ARS) a diligenté une mission d'expert pour dégager des pistes de solutions. Une assemblée générale s’est tenue jeudi 11 avril pour évoquer les pistes qui ont filtré parmi le personnel.
La suppression d’une cinquantaine de lits pour résorber les 5,7 milliards d'euros de déficit, c'est l'une des préconisations des experts de l'agence régionale de santé. Elle figure dans le rapport révélé aux agents hospitaliers par les délégués CGT. Le syndicat fait, pour l’instant, cavalier seul. Car pour FO, il n'y a pas encore lieu de s'alarmer.C’est simplement un rapport. On est très inquiets, la direction devait apporter des contre-propositions qui ne sont toujours pas là, précise Philippe Baurienne, délégué CGT à l’hôpital de Guéret.
Une offre de soin réduite ou renforcée ?
Qui dit suppression de lits, dit aussi suppressions de postes, dans un établissement où certains services sont déjà bien mal en point. Même si ces préconisations ne sont pas encore actées, cette hypothèse ne fait aucun doute pour un personnel déjà en souffrance, lucide sur les conséquences concernant l'offre de soin. La direction évoque, elle, une nécessaire réorganisation de l'activité.Le personnel compte se mobiliser à travers des tracts, des pétitions, un appel aux patients et aux élus. Une délégation sera reçue dès le vendredi 12 avril par le maire de Guéret. Une nouvelle assemblée générale se tiendra jeudi 18 avril.On a un cap à franchir. Il y a une vraie ambition à conforter l’offre de santé, explique Frédéric Artigaut, directeur du centre hospitalier.