Le laboratoire départemental d’analyses pourrait se rapprocher du groupe public Terana, qui compte déjà plusieurs établissements de ce type chez nos voisins du massif central. Pourquoi cette évolution ? Qu’est-ce qui va changer ? Explications…
Dans les petits tubes étudiés par les experts du laboratoire départemental d’analyses de Creuse se cache le "laisser-passer" des vaches, indispensable pour rallier les marchés internationaux.
On vérifie par exemple la présence de certains anticorps.
Eric Guillemot, docteur vétérinaire, explique : "C’est comme pendant la période du Covid, quand on n’avait pas le droit de voyager à moins d’avoir une vaccination ou un test PCR. Les animaux, c’est pareil : pour voyager, ils doivent montrer qu’ils ne vont pas transporter une maladie d’un pays à l’autre."
Un coût important
Hydrologie, santé animale, hygiène alimentaire… Les missions du laboratoire sont nombreuses.
Certaines activités sont commerciales, mais d’autres, comme l’autopsie animale, sont considérées comme un service public essentiel. Elles coûtent cher, et l’établissement est déficitaire : sur 3 millions d’euros de budget annuel, 500 000 proviennent du département. C’est ce coût qui justifie pour la collectivité un rapprochement avec Terana.
Requalifications
Ce GIP (Groupement d’intérêt public) rassemble déjà sept laboratoires départementaux dans le centre de la France. En lui confiant cette nouvelle gestion, la Creuse espère économiser près de 40% de ses dépenses actuelles.
Côté employés, la promesse est claire : pas de suppression d’emplois, mais des requalifications.
Selon Jean-Pierre Barreaud, directeur du laboratoire départemental, "les collègues concernés verront un accompagnement pour une montée en compétence sur d’autres domaines qui seront utiles et qui seront développés ici."
Le projet doit encore être validé par Conseil départemental de la Creuse. Ce rapprochement pourrait s’opérer en fin d’année.