A l'hôpital de Guéret, la cardiologie et l'endocrinologie vont perdre des lits. L'objectif est de réduire le déficit financier. Le personnel dénonce un appauvrissement de la prise en charge des malades.
Ca fait partie du plan de l'ARS pour réduire le déficit de 6 millions de l'hôpital de Guéret : fermer des lits. 10 au service cardiologie dès vendredi, 14 en endocrinologie en juillet.
Pour le personnel : une aberration
"Service en colère", peut-on lire ce jeudi matin devant l'hôpital où se sont réunis médecins, aides-soignants, infirmiers pour dénoncer cette mesure.
C'est complètement aberrant, explique une aide-soignante, comment peut-on fermer des lits dans un hôpital sachant qu'il y a de plus en plus de malades, la population est de plus en plus vieillissante
Une médecin des Urgences ajoute que cette mesure aura pour conséquence un temps d'attente plus long aux urgences, sur des brancards.
Pour le directeur : une réorganisation
Ces fermetures de lits seront compensées par une réorganisation de l'hôpital, c'est ce que précise le directeur, qui se veut rassurant
Les fermetures de lits ne sont qu'un des aspects de la réorganisation nécessaire pour le centre hospitalier de Guéret, indique Frédéric Artigaut, le directeur, en vue de développer l'ambulatoire et des alternatives à l'hospitalisation (...)
Des propos qui ne semblent pas convaincre les manifestants. Ils prévoient un mouvement de grève dès mardi. D'autant que d'autres lits devraient encore fermer, 47 en tout, pour 6 ouvertures.