Avant la manifestation de Guéret, une marche pour la biodiversité contre le projet d'usine de granulés de bois

Une manifestation d'ampleur nationale est organisée à Guéret ce 5 octobre contre le projet d'usine à granulés de bois qui verra le jour en 2026 dans la zone industrielle. Dans la matinée, un cortège de 250 personnes - avec notamment la députée (LFI) Mathilde Panot - a défilé près du futur site de l'entreprise Biosyl pour une marche présentant la biodiversité locale.

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Plusieurs milliers de manifestants sont attendus à Guéret ce 5 octobre, pour manifester contre l'implantation d'un site de l'entreprise Biosyl, producteur français de granulés de bois destinés au chauffage. Un rassemblement est prévu dans le centre-ville du chef-lieu de la Creuse à 14 heures, contre le projet d'installation d'une "méga-usine à bois".

"L'idée c'est de dénoncer ces méga-usines à bois, telles que [la scierie] Farges et Biosyl, et appeler au développement d'une filière bois qui est plus respectueuse des forêts," résume Thibault Évain, porte-parole du ressemblement.

Défilé près du futur site

Une centaine de ces manifestants sont arrivés la veille et ont campé aux abords de la ville creusoise, sur un ancien stade.

En attendant la mobilisation de l'après-midi, un cortège d'environ 250 personnes a cheminé à partir de 10 heures devant le futur site de Biosyl, dans la zone industrielle au nord de Guéret. Le groupe a marqué quelques pauses pour des explications pédagogiques sur la biodiversité locale, notamment sur le crapeau sonneur.

Parés de leurs écharpes d'élus, les députés insoumis Mathilde Panot (Val-de-Marne) et Bérenger Cernon (Essonne) ont fait le déplacement pour rejoindre l'ex-parlementaire creusoise Catherine Couturier dans le défilé.

"C’est problématique, car l’association Canopé qui a démontré que Biosyl, qui a deux usines en France, utilisait des chênes centenaires sur son site du Morvan pour les transformer en granulés et les brûler, explique l'élue francilienne. Ce qui est une aberration climatique et une aberration économique, car ces chênes doivent être utilisés pour du bois d’œuvre, ils continuent à stocker du carbone."

C’est une aberration aussi sur la gestion forestière, car Biosyl se fournit bien souvent avec les coupes rases : ce phénomène tasse les sols forestiers, détruit les écosystèmes et mène à une monoculture, notamment de pins Douglas.

Mathilde Panot

députée LFI du Val-de-Marne

Une ressource pas si renouvelable

"On a tendance à dire que le bois est une énergie renouvelable, mais tout dépend de la manière dont les forêts sont exploitées, poursuit Thibault Évain. Le mode d'exploitation principal aujourd'hui, celui qu'utilisent Farges et Biosyl, est la coupe rase : on vient couper la forêt dans son intégralité, on détruit l'écosystème et on appauvrit les sols. Ce qui fait qu'à terme la ressource n'est pas renouvelable."

Pour la cheffe de file La France insoumise à l'Assemblée, la Creuse pourrait devenir un symbole de la protection des forêts. "Arrêter Biosyl ici en disant que ce n’est pas le développement de la forêt que nous voulons, ça permettra aussi à d’autres endroits de résister", juge Mathilde Panot.

L'usine de pellets de Biosyl, qui possède deux autres sites de production dans la Nièvre et en Haute-Loire, pourrait être opérationnelle en 2026.

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