Indispensable au gâteau creusois, la noisette apparaît comme un nouvel ingrédient qui pourrait faire la différence dans la recette économique des agriculteurs du département. 

Lundi 9 décembre 2019, se réunissaient à la Chambre d’agriculture de Creuse, agriculteurs, élus locaux et entrepreneurs afin de jeter les bases d’une future filière de la noisette creusoise.
 

Avec la noisette, l’agriculture creusoise à une carte à jouer [Pascal Lerousseau, président de la chambre d’agriculture].


Le développement de cette nouvelle production fait partie d’une politique de diversification des cultures voulues à la fois par les agriculteurs et les élus. Avec cette première réunion de concertation, la Creuse espère attirer les investissements et les structures nécessaires au bon développement d’une nouvelle filière de la noisette.

La présence du délégué ministériel au plan particulier pour la Creuse, Philippe Ramon, laisse présager un soutien public conséquent au projet. De l’autre côté, Unicoque, leader français du marché des fruits à coques, espère établir un partenariat durable avec les producteurs de la région. Si la coopérative nationale n’est pour le moment engagée qu’avec une seule exploitation creusoise, elle espère à terme produire 1 000 tonnes de noix sur 350 hectares dans le département.
 
 

  Les noisetiers poussent naturellement en Creuse depuis longtemps. Je me suis dit qu’il fallait développer cette culture. 

Thierry Carlier est l’un des acteurs majeurs du retour de la noisette sur le terroir creusois. Il y a huit ans, ce pépiniériste créé un arboretum au sein duquel il va tester les diverses variétés de noisetiers. Il va ainsi déterminer lesquelles sont les plus adaptées à la production dans le département.

Dans le même temps, il lance les fêtes de la noisette. L’objectif de ces rencontres festives est de faire connaître la noisette sous toutes ses formes et tous ces usages. Rapidement, la noisette tape à l’œil de certains agriculteurs qui y voient une aubaine pour compléter et diversifier leur production.
 


Joël Saladin, éleveur de métier, fait partis des premiers à avoir misé sur la noisette. Sur les conseils de Thierry Carlier, il a commencé à planter des noisetiers il y a trois ans. Aujourd’hui il en compte 2 000 étalés sur 3 hectares. D’ici quelques années, il souhaiterait passer à une production bien plus large, sur 30 voire 50 hectares.

Afin de mener à bien cette reconversion, Joël espère pouvoir compter sur le soutien de la nouvelle filière de la noisette creusoise. Il attend notamment de l'aide dans sa recherche de financement ainsi que dans les démarches de construction de bassins de rétention d'eau afin que sa production de noisettes ne rime pas avec disette. 



 

 
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