Témoignages. Encore un Noël en Limousin pour les réfugiés ukrainiens

Publié le Écrit par Philippe Mallet et François Clapeau

Elle a fui son pays juste après l’invasion russe de février 2022 : à Guéret, une famille ukrainienne participe aux fêtes de fin d’année, sans véritable espoir de retour dans son pays.

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Bientôt trois années de guerre, bientôt trois années d’exil pour Nvard et Karina Ayvazyan, une mère et sa fille, réfugiées ukrainiennes qui vivent désormais dans la Creuse. Pour elles aussi, c’est une période de fête, avec le 25 décembre, le jour de l’an, et bientôt le noël ukrainien, le 6 janvier. Mais la sérénité n'est évidemment pas au rendez-vous.

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Elle a fui son pays juste après l’invasion russe de février 2022 : à Guéret, une famille ukrainienne participe aux fêtes de fin d’année sans véritable espoir de retour dans son pays. ©France 3 Limousin

Leur famille est hébergée dans un immeuble de Guéret. D’origine arménienne, elle a été exilée une première fois, il y a 25 ans, vers Zaporijia. Leur deuxième départ forcé a eu lieu peu après l’invasion russe de l’Ukraine, en 2022. Karina, seize ans, se souvient des bombardements : "Il fallait descendre en bas du bâtiment pour se cacher. On a compris qu’il fallait aller le plus loin possible."

"Il nous reste tout en Ukraine"

La famille est partie vers la Pologne, puis vers la France, et la Creuse. Karina est aujourd’hui rassurée : "Ça fait quelques mois qu’on habite à Guéret, j’adore bien cette ville, il y a beaucoup d’opportunités pour moi." Sa mère Nyard regrette tout de même son pays : "C’est difficile pour moi, il nous reste tout en Ukraine, la maison, tout."

Leur cousine est toujours sur place. Les contacts sont quotidiens et le récit toujours le même : "Chaque jour, il y a beaucoup de bombes qui tombent. La dernière fois, la roquette est tombée à côté de sa maison, elle a eu très peur. Un jour, cette roquette peut tomber sur sa maison."

Des milliers de déplacés

Le déclenchement de la guerre en Ukraine avait provoqué le déplacement de plusieurs centaines de milliers de personnes. Selon l'association Ukraïnka, 800 sont en Limousin. Karina est aujourd’hui lycéenne et heureuse dans ses études, et le retour en arrière sera difficile : "Si la guerre se finit… Mais je pense que non."

Pour elle et sa famille, ce Noël en Limousin ne devrait pas être le dernier.

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