Il y a tout juste une semaine, le samedi 6 juin 2022, un orage de grêle s'abattait sur l'est de la Creuse, notamment sur la commune de Dontreix où des dizaines d'exploitations agricoles ont subi de gros dommages. Une de nos équipes est retournée aujourd'hui sur place, aux côtés des éleveurs désespérés.
Sept jours après la tornade à Dontreix (Creuse), Dimitri Ramain continue d’être désemparé.
Alors, avec ses collègues, ses copains du village, l’éleveur de charolaises dresse un énième état des lieux.
Toutes les toitures ont été arrachées. Cinq tonnes d’aliment pour le bétail sont à jeter.
600 000 euros de dégâts au total.
"On attend les devis, les assurances, les experts pour essayer de réparer ça au plus vite et mettre notre fourrage à l’abri cet été. On ne sait même plus par quoi attaquer, on en sait pas si on doit commencer à découvrir nos bâtiments…, il faudrait commencer à faucher…, on ne sait plus quoi faire," confie Dimitir Ramain.
On est un peu perdus, beaucoup même je pense.
Dimitri Ramain, éleveur de Charolaises en Creuse, touché par l'orage de grêle du 6 juin 2022
Un peu plus loin, sur les hauteurs de Dontreix, à 700 mètres d’altitude, la grêle a saccagé trois hectares de blé. Eric Poumerol a perdu 70% de sa récolte.
Une année de travail. " On était quasiment autonomes en céréales, en paille, là il va falloir tout acheter. Avec les cours des aliments, les cours de la paille, on ne sais même pas si on va en trouver. Je ne sais pas comment on va faire."
Et il y a les bêtes. Elles aussi ont été touchées. Même si ce n’est pas visible, le traumatisme est là.
"Les premiers jours de pâture c'était compliqué. Elles suivaient les clôtures, dès qu'elles nous voyaient elles nous suivaient, elles suivaient les voitures le long des routes. Elles ne se sentaient pas bien, il y avait du stress," commente Julien Demay éleveur de charolaises.
Jeudi prochain, les experts de la Chambre d’Agriculture et de l’Etat feront le tour des exploitations, situées entre Gioux et Dontreix. Pour chiffrer les dégâts.