La cellule de reclassement mise en place à l’automne 2017 pour accompagner les 156 salariés licenciés du site GM&S prend fin. Pôle emploi prend le relais. 67 personnes ont retrouvé un emploi mais 50 sont sans solution.
Vendredi 22 mars, une réunion a eu lieu en Creuse pour faire un nouveau point sur la situation des 156 anciens salariés du sous-traitant automobile GM&S repris en septembre par le groupe GMD et renommé LSI (La Souterraine industrie).
Une cellule de reclassement avait alors mise en place pour aider les ouvriers à retrouver du travail. D’après l’association de soutien et de défense des GM&S, cette cellule prend fin à la demande du ministère du travail. La direction du travail (Direccte) propose que les ex salariés soient suivis par Pôle emploi en partenariat avec le conseil départemental de Creuse. La cellule de suivi psychologique par le cabinet Antéa sera poursuivie.
L’association de soutien et la CGT de LSI déplorent la fin de la cellule de reclassement :
C’est dommageable que la cellule ne soit pas reconduite car au bout de 18 mois, les interlocutrices de la cellule connaissent bien les différentes problématiques de chaque licencié et les licenciés eux-mêmes. Nous pensons que c’est un soutien pratique et psychologique nécessaire qui est supprimé pour être remplacé par autre chose. Chaque licencié va être obligé de recommencer à raconter sa vie et faire connaissance avec une nouvelle personne. Tout cela à 6 mois de la fin des allocations chômage pour certains !
Plan pour la Creuse
Concernant les mesures de mobilité, demandées par la CGT, le conseil régional propose d’y participer mais pas seul. Une « réflexion » est proposée par l’Etat. Les représentants du personnel demandent des moyens financiers supplémentaires et attendent de découvrir le « plan particulier pour la Creuse » qui devrait être dévoilé prochainement par le gouvernement, même si « aucune mesure ne concerne l’industrie ».
Situation des ex salariés :
En cette fin mars 2019, 67 personnes ont une situation "stabilisée", 23 sont en en cours de stabilisation mais au moins 50 sont sans solution dont 26 en grande difficulté.36 sont en CDI, 11 ont des promesses d’embauche, 23 sont en CDD de plus de six mois, 23 en CDD de moins de 6 mois, 8 ont créé une entreprise ou ont un projet de création, 6 sont en formation et 8 sont partis en retraite.