Les ex-GM&S de La Souterraine au chevet des salariés métallurgistes de la SAM

La fermeture de la Société Aveyronnaise de Métallurgie a été annoncée par le tribunal de commerce de Toulouse, vendredi 26 novembre. Un sous-traitant automobile qui emploie 350 personnes. Une délégation des ex-GMS de La Souterraine part soutenir les salariés menacés ce mercredi .

Le couperet est tombé vendredi 26 novembre pour les 350 salariés de la Société Aveyronnaise de Métallurgie après que son principal client, Renault, a refusé de soutenir l'unique plan de reprise.

Une délégation de cinq ex-GM&S (aujourd'hui LSI) de La Souterraine, accompagnée de l'Union départementale CGT de Creuse, partent ce mercredi 1er octobre soutenir leurs confrères de Decazeville. En 2017, GM&S avait connu une situation similaire, 167 emplois avait été supprimés.

Peugeot s’était engagé sur 12 millions de chiffres d’affaires et Renault sur 10 millions. A ce jour, Peugeot nous donne à peine 3 millions et Renault même pas 5 millions. Ça fusille notre trésorerie ! C’est toujours la même chose, les constructeurs s’engagent sur un volume de chiffre d’affaires qu’ils ne tiennent pas. Ils font faire à l’étranger, c’est dégueulasse !

Patrick Brun, délégué syndical CGT LSI ex-GM&S

Ils sont encore 110 salariés à travailler sur le site de La Souterraine avec toujours la même peur au ventre : perdre leur emploi. Depuis le début du mois de novembre, faute de commandes, ils sont en chômage partiel un à deux jours par semaine.

Reste-t-il beaucoup de sous-traitants automobiles en Limousin ?

En 2008, ce secteur représentait près de 2000 emplois en Limousin, aujourd’hui ils sont quelques centaines de salariés répartis sur une quinzaine d’entreprises.

Un secteur avec des situations diverses. Parfois mal en point tels LSI ex-GMS à La Souterraine ou F2J ex-Steva à Bessines. Parfois en passe d’être fermé comme Borgwarner à Tulle où 368 personnes perdront leur emploi en mars prochain.

A l’inverse, à Limoges, Renault Trucks qui fait des pièces de réparation pour camions ou Texelis qui fabrique une partie des moteurs de blindés pour l’armée ont le vent en poupe, leur carnet de commandes est plein.

Et pourquoi ne pas fabriquer des voitures Made In France ?

 

 

La filière française dispose des compétences nécessaires pour produire intégralement du Made in France. Le problème, c'est que les constructeurs voudraient avoir des sous-traitants au pied des usines de construction. Mais ils ont eux-mêmes délocalisé les usines de production à l’étranger...c'est insoluble.

Jean-Louis Borie, avocat des salariés de Borgwarner Tulle

 

En 2018, les salariés de GM&S avaient fait une proposition de loi : dès lors qu'un constructeur français représentait le quart du chiffre d'affaires d'un sous-traitant, il était tenu pour responsable des conséquences sociales de ses choix industriels. Une initiative restée, à ce jour, lettre morte à l'Assemblée Nationale.

Une filière de la sous-traitance automobile en pleine tourmente. De plus, avec moins 30% ce mois d’octobre en France, les ventes de voitures neuves sont en chute libre. Une filière complexe, en pleine mutation avec l’arrivée de l’électrique…

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