Selon l'Union Nationale des producteurs de pommes de Terre, la récolte s'annonce catastrophique cette année. À cause de la sécheresse, les pertes pourraient atteindre 20 % par endroit... La pire récolte depuis 2000.
Dans les monts d'Ambazac, les producteurs de pommes de terre n'ont pas été épargnés par la sécheresse. Inévitablement, cela aura des répercussions pour les consommateurs.
Les mains dans la terre de son champ, Jean-Marc Alibert, producteur à Saint-Laurent-les-Eglises, constate le résultat de sa maigre récolte : " vous voyez, par exemple là, sur cette lignée, nous devrions avoir une dizaine de pommes de terre et nous n'en avons que trois ou quatre..."
Une hausse de prix pour les consommateurs
Des pommes de terre moins nombreuses, mais aussi plus petites, " j'entendais un producteur du nord de la France il n'y a pas longtemps qui disait qu'il n'arrivait pas à produire de pommes de terre de plus de 45 mm de diamètre. C'est-à-dire qu'il est impossible de faire une frite dans une pomme de terre aussi petite donc forcément les prix vont augmenter : il y a moins de production donc c'est aussi simple que ça", ajoute Jean-Marc.
Nous avons perdu 20 % de la production !
Alexandre Lacherade, Technicien agricole à Groupement du Centre des Producteurs de Plants de pommes de terre
À une quinzaine de kilomètres, dans ce champ expérimental, on récolte des pommes de terres qui serviront pour les futurs plants. Ici, le constat est identique comme l'explique Alexandre Lacherade, technicien agricole au Groupement du Centre des Producteurs de Plants de pommes de terre : " on a perdu 20 % de la production en moins !"
Alors, Alexandre Lacherade tente de trouver des espèces nécessitants moins d'eau afin de pérenniser cette culture.
Trouver des espèces moins gourmandes en eau
Dans cette coopérative agricole, même son de cloche. Jérôme Duprat choisit les meilleurs plants. Des plants capables de résister aux fortes chaleurs et aux parasites. Cependant, il n'y a pas de recette miracle. "La variété qui pousse sans eau n'existe pas encore, souligne Jérôme Duprat. Nous notre travail, c'est de sélectionner les parcelles sur lesquelles on va les mettre, qui ont des sols assez profonds qui vont avoir des réserves d'eau disponibles pour pouvoir maintenir la culture à son terme et avec un bon calibre."
L'impact de la sécheresse a des conséquences immédiates et par ricochet sur les futures récoltes. "Il va forcément y avoir une pénurie de plan à un moment donné que ce soit pour les jardins, et notamment en grande culture, pour les replantations de l'année prochaine. "
Malgré une baisse de production, les professionnels ne craignent pas la pénurie. Avec environ 7 millions de tonnes par an, la France est le 8e productrice mondiale.
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