En raison du boycott des élus et des organisations syndicales, le Conseil départemental de l'Education nationale (CDEN) qui devait se tenir ce lundi a été différé au 14 mars 2023. La deuxième version de la carte scolaire, censée limiter le nombre de fermetures de classes, ne convainc toujours pas les opposants.
Les syndicats de parents d'élèves et d'enseignants, ainsi que certains élus ont décidé de boycotter la réunion du Conseil départemental de l'Éducation nationale (CDEN) qui devait entériner une fois pour toute la nouvelle carte scolaire.
Pourtant, l'Inspection Académique a revu sa copie, passant de 19 à 7 suppressions au détriment de la création d'une brigade de remplaçants. Et Dominique Terrien, directeur académique des services départementaux de l'Éducation nationale - Creuse, l'a précisé : "Il ne peut pas y avoir de 3e version, puisque je dois rendre 5 postes et je fais une ouverture de classes, ce qui est souvent peu évoqué... Donc, il fallait que je fasse 6 fermetures pour être dans les moyens dont je dispose."
Syndicats et élus appellent à rencontrer le ministre de l'Éducation nationale en personne. Sans intervention ministérielle, la nouvelle carte scolaire pourrait être adoptée, en l'état, le 14 mars prochain Pour l'heure, les négociations sont dans l'impasse.
Les manifestations en marge de cette réunion
De Guéret, à Bourganeuf en passant par Bellegarde-en-Marche, les mobilisations contre la nouvelle Carte scolaire se poursuivent en Creuse.
Une classe de REP menacée
Ce lundi 6 mars 2023, une trentaine de parents d’élèves, d'enseignants et d'élus étaient présents devant l'école maternelle Camille Riffatterre de Bourganeuf, la seule école maternelle du département placée en Réseau d'Education Prioritaire (REP). En effet, cette école pourrait perdre une classe sur les cinq qu'elle compte actuellement à la rentrée prochaine.
On sait tous que l'école c’est hyper important, surtout si l'on veut repeupler la Creuse ou faire revenir une dynamique en Creuse, il faut absolument des écoles et un service de qualité. Il y a plein de gens qui sont arrivés avec des bébés donc dans deux ans les effectifs vont revenir. Et après comment on fait ? C'est beaucoup plus dur de rouvrir une classe que d'en fermer.
Mélanie VetizzoutMère d'une petite fille en grande section à l'école maternelle Camille Riffatterre de Bourganeuf (23).
Occupation d'écoles à Guéret
Trois écoles sont encore occupées, nuit et jour, par des parents d'élèves. Il s'agit de l'école élémentaire Jacques Prévert, l'école maternelle Paul Langevin, ainsi que l'école élémentaire Cerclier-Guéry.
Circulation bloquée et tractage à Bellegarde-en-Marche
Tandis qu'à l'Est du département, à Bellegarde-en-Marche, une vingtaine de manifestants ont procédé à un barrage filtrant au niveau de la Rue Grande, afin de distribuer des tracts, faire signer une pétition et informer les habitants de la fermeture annoncée d'une classe de primaire dès la rentrée prochaine à l'école primaire de la commune, classée en Regroupements Pédagogiques Intercommunaux (RPI).
Les manifestants auraient été rejoints par l'élu de la commune ainsi que par le conseiller départemental selon Luc Marques, syndicaliste à la SNUIPP de Creuse.