Une commission parlementaire mène une enquête sur les groupuscules violents lors des manifestations. Outre leurs auditions à l'Assemblée Nationale, ces députés s'étaient également rendus sur le terrain il y a quelques semaines à la rencontre des gendarmes et des agriculteurs des Deux-Sèvres.
Quels enseignements de sécurité, ou autre, tirer de Sainte-Soline ? Les parlementaires poursuivent leurs auditions à l'Assemblée Nationale. À son tour, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est prêté à l'exercice. De son point de vue, la violence des manifestants a éclipsé le débat de fond.
Pour une partie des manifestations violentes, la préméditation était caractérisée, et il serait bon de le reconnaître, parce que la cause, souvent noble, que défendent les manifestants, quels qu’ils soient, en tout cas respectable, est évidemment bousculée par la violence d’un groupe qui n’est pas majoritaire.
Gérald DarmaninMinistre de l'Intérieur
Une commission partisane ?
De leur côté, les porte-paroles des Soulèvements de la Terre, convoqués à plusieurs reprises, ont proposé de répondre par écrit. 18 questions leur auraient ainsi été transmises, et d'après eux, une large majorité porte sur des faits objets de poursuites.
Dans leur communiqué de presse, ils dénoncent ainsi une commission d'enquête qui outrepasse ses fonctions : "En vertu de l'article 6 de l'ordonnance n° 58-1100 du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, et en respect du principe de la séparation de l'autorité judiciaire et des autres pouvoirs, les commissions d'enquête parlementaires ne peuvent pas enquêter sur des faits faisant l'objet d'une procédure judiciaire en cours."
Ils estiment également que les députés de cette commission poursuivent des objectifs politiques : "Sa création au lendemain de Sainte-Soline par Les Républicains, le Rassemblement National et Renaissance a pour but d'écrire une histoire alternative et "légitime" de la manifestation de Sainte-Soline".
Une convocation obligatoire
Le président de la commission d'enquête parlementaire a annoncé saisir le procureur de Paris pour les obliger à se présenter. Un rendez-vous de justice de plus qui va venir épaissir les nombreux dossiers judiciaires liés aux évènements de Sainte-Soline en particulier et aux réserves d'irrigation en général.