Rassemblement anti-bassines : les organisateurs annoncent 30 000 participants, des dizaines de manifestants et de gendarmes blessés

Les organisateurs annoncent plus de 30 000 participants au rassemblement de Sainte-Soline. De nombreux blessés sont à déplorer dans les affrontements opposants forces de l'ordre et manifestants. Un manifestant et un gendarme ont été grièvement blessés. Suivez ici le déroulé de cette journée de manifestation contre la construction et l'installation de réserves de substitution en eau dans les Deux-Sèvres.

Ce direct a été réactualisé au fil des événements de la journée.

Environ 10 000 personnes étaient attendues ces 24, 25 et 26 mars dans le secteur de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. Ce rassemblement anti-bassines, s'annonce sous haute surveillance :  3 200 forces de l'ordre sont mobilisées sur la zone. La préfète des Deux-Sèvres, Emmanuelle Dubée a, elle, évoqué la présence de 1 500 activistes "violents". Julien Le Guet, le porte parole de Bassines Non merci a été interdit de manifester sur les communes de Sainte-Soline et Mauzé-sur-le- Mignon.

Les manifestants s'opposent à la construction de 16 retenues d'eau, d'une capacité totale d'environ six millions de mètres cubes, qui doivent être construites dans le cadre d'un projet porté depuis 2018 par une coopérative de 450 agriculteurs, et soutenu par l'Etat. Ils dénoncent un accaparement de l'eau puisée dans les nappes phréatiques par "l'agro industrie."

Nos équipes sont sur place afin de vous relater ce week-end de contestation organisé par les trois collectifs et syndicats (Bassines Non Merci !, Les soulèvements de la terre, la Confédération Paysanne). 

Samedi 25 mars

21 heures  Dans un communiqué ce soir, le parquet de Niort annonce  avoir décidé d'ouvrir une enquête du chef d'organisation de manifestation interdite pour identifier les personnes responsables de ce mouvement particulièrement violent.

Le Procureur de la République, Julien Wattebled  précise que les gendarmes ont saisi 62 couteaux, 67 boules de pétanque, 7 artifices, 6 bidons d’essence, 12 pierres et parpaings, 13 haches ou machettes, 5 matraques ou battes de baseball, 20 aérosols / bonbonnes de gaz, 69 équipements de protection et 95 outils divers qui ont été saisis ou remis volontairement à l'occasion de ces contrôles préventifs.

19h00. Fin du direct. Sur leur fil Telegram, les organisateurs du rassemblement dénoncent les violences policières "sidérantes de brutalité" et affirment recenser 200 blessés, dont une quarantaine présenterait "des plaies profondes".
"Une dizaine de blessés graves ont été transférés au CHU", écrivent-ils avant de préciser "qu'un manifestant est dans le coma avec un pronostic vital engagé". "Les manifestant-e-s rentrent ce soir sur Melle, commune militante où des festivités sont prévues", ajoutent-ils. 

15 personnes ont été interpellées, 12 d'entre elles ont été places en garde à vue.

18h45. Le collectif le Soulèvement de la terre, co-organisateur du rassemblement, affirme que ses membres ont mis hors d'usage une pompe et une canalisation centrale de la bassine de Sainte-Soline. Les organisateurs annoncent désormais avoir réuni plus de 30 000 manifestants.

18h30. La secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier, a dénoncé, auprès de l'AFP, des tirs de grenade vers des personnes blessées prises en charge sur le site. Alors qu'elle se trouvait sur les lieux, elle explique avoir, participé à la formation d'un cordon autour des blessés, notamment une femme "victime d'un tir tendu à la tête",  "pour protéger la zone où ils se trouvaient".

"On a vu des forces de l'ordre sur des quads. Il y a eu de fortes détonations et des impacts au sol. On ne sait pas si c'étaient des grenades assourdissantes ou de désencerclement, avec beaucoup de gaz lacrymo. On s'est retrouvé à devoir transporter les blessés un par un", a expliqué l'élue écologiste

17h40 Lors d'une conférence de presse, Gérald Darmanin , le ministre de l'Intérieur a confirmé le bilan côté forces de l'ordre qui s'établit à 24 blessés. Il a également condamné les  violences des manifestants d'extrême gauche" selon lui. Il a déclaré "qu'il n'y aura pas de ZAD à Sainte-Soline. Nous laisserons un dispositif policier dans les Deux-Sèvres aussi longtemps que nécessaire. L'État va protéger l'outil de travail des agriculteurs" a-t-il affirmé.

Et il a également rejeté sur les manifestants radicalisés le retard dans la prise en charge des blessés. Écoutez le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

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Le ministre de l'Intérieur affirme que les manifestants sont empêché les évacuations de blessés ©France télévisions

16h30 : la Ligue des Droits de l'Homme qui compte une vingtaine d'observateurs sur place demande à la préfète de laisser passer les ambulances. Des entraves ont été constatées.

Selon l'ONG un véhicule du SAMU s'est vu refuser l'accès à un blessé très grave par le commandement des forces de l'ordre.

De son côté la préfète assure sur Twitter que la prise en charge est en cours.

16h10 : Selon la gendarmerie, une cinquantaine de blessés a été dénombrée, dont deux plus gravement atteints. Un homme serait en effet victime d'un traumatisme crânien et classé en urgence absolue par le médecin de la gendarmerie. Les manifestants eux, dénombrent deux des leurs en urgence vitale.


Du côté des forces de l'ordre, on dénombre 16 blessés dont six qui sont évacués vers des hôpitaux. Un gendarme grièvement atteint devrait être évacué par hélicoptère. (source préfecture)

15h45 : L'évacuation des blessés est en cours.  Selon les organisateurs, les forces de l'ordre auraient essayé de retarder l'arrivée des secours. Un point de vue que partage le député européen, Benoît Biteau qui participait à la manifestation. Il s'en explique auprès de notre équipe sur place.

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Benoît Biteau, député européen dénoncent les forces de polices qui empêcheraient l'évacuation des blessés ©France télévisions

15h45 : "C'est quasiment une guerre, ce qui s'est passé". Ecoutez le témoignage d'un manifestant, blessé par une grenade de désencerclement :

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Sainte-Soline un blessé témoigne ©France télévisions

15h40 : Petit clin d'œil dans cette actualité sombre, ce tweet d'un des organisateurs, Les Soulèvements de la Terre qui nous propose un" piscine, oui merci !" avec des manifestants plutôt pacifiques.

Le point à 15h30. Les organisateurs du rassemblement anti bassines annoncent 25 000 manifestants autour de Sainte-Soline, un rassemblement non autorisé. À la mi-journée, les premiers affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et les manifestants. Au moins deux véhicules de gendarmerie ont été incendiés. Les gendarmes usent de gaz lacrymogènes et de grenades désencerclantes pour tenter de les disperser.


Un photographe du quotidien Sud Ouest a été blessé. Plusieurs manifestants sont blessés et en cours d'évacuation, indique la préfecture.

 

15 h : Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin annonce qu'il tiendra à 17h un point d'information avec le directeur général de la gendarmerie nationale, suivi d'une rencontre avec la presse. Sur Twitter, il dénonce "l'extrême violence de l'ultra gauche et l'extrême gauche", à l'encontre des gendarmes. 

15 h : Nous sommes allés à la rencontre de quelques manifestants qui défilaient dans le calme. Ils nous ont expliqué pourquoi ils étaient là. Un article à lire ici.

14 h : Notre confère Xavier Léoty journaliste photographe à Sud Ouest a été blessé.

13h45 :  Sur Twitter, la Gendarmerie Nationale parle d'une "foule extrêmement violente." et de tirs de mortiers

13h30 : Deux véhicules de gendarmerie sont en feu. 

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Un véhicule de la gendarmerie incendié par des manifestants ©France télévisions

13h : Les forces de l'ordre ont recours aux grenades de désencerclement, gaz lacrymogènes et camion à eau pour disperser les manifestants.

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Manifestation de Sainte-Soline ©France télévisions
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Les forces de l'ordre dispersent les manifestants à l'aide de gaz lacrymogènes ©France 3 Poitou-Charentes

12h45 : Selon la gendarmerie, la préfecture des Deux-Sèvres autorise l'emploi de la force aux abords de la réserve de Sainte-Soline pour maintenir les manifestants "hostiles" à distance. 

12h35 : Le parquet de Niort indique que sept personnes se trouvent actuellement en garde à vue pour des infractions de droit commun, "révélées par des contrôles sur réquisitions de contrôle d'identité, de recherche d'armes et de stupéfiants". 

12h30 : Les organisateurs annoncent 25 000 personnes en direction de Sainte-Soline 

11h50 :  Quelques chiffres sont tombés : les organisateurs annoncent 10 000 participants en fin de matinée. La préfecture, elle, annonce 6 000 personnes. Suivez notre édition du 12/13 en direct. 

11 h : parmi les manifestants, des parlementaires arborent leur écharpe tricolore, c'est le cas de la Bressuiraise de naissance, Clémence Guetté, députée LFI/NUPES du Val-de-Marne. Elle explique la raison de sa présence parmi les manifestants.

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Clémence Guetté, députée Nupes du Val-de-Marne est présente à Sainte-Soline ©France télévisions

10h30 : la préfète des Deux-Sèvres a publié un communiqué, invitant les manifestants "pacifiques" à la plus grande prudence, elle explique notamment : " Alors que plusieurs milliers de personnes sont actuellement en train de se rassembler sur la commune de Vanzay, la préfète des Deux-Sèvres invite celles et ceux qui souhaitent manifester pacifiquement et en famille à la plus grande prudence. " Et  elle précise que selon les derniers éléments d'informations, " plusieurs centaines d'individus radicaux préparent des actions violentes, en marge de la progression actuelle des différents cortèges, tout en sachant sciemment que peuvent s'y trouver notamment de nombreux enfants. "

10 heures : Julien Le Guet le porte-parole du collectif Bassines, non merci!  se félicite depuis Melle de la forte mobilisation déjà visible : "Malgré tous les blocages, il y a déjà plein de convois et plein de gens qui arrivent. La préfecture n'est pas en mesure de tenir le dispositif sur tout le territoire. Ça va être un jour historique, on va passer le cap des 15 000 personnes, c'est sûr"

10 h : après négociations entre les forces de l'ordre et  les manifestants, le convoi sera autorisé à repartir après une fouille de tous les véhicules. Les gendarmes ont également assuré aux manifestants  qu'ils ne seront plus bloqués.

Pendant ce temps, à Sainte-Soline, un dispositif d'ampleur est en place autour de la bassine afin d'éviter les intrusions et dégradations.

9 h : alors que les manifestants commencent à affluer vers le site de sainte-Soline et de Vanzay, les gendarmes effectuent des contrôles. Ainsi une cinquantaine de voitures parties de la Rochelle ce matin sont bloquées sur la Route Nationale 11 à hauteur de Dompierre. Les gendarmes veulent fouiller les véhicules, mais les manifestants n'y semblent pas d'accord. La RN 11 est bloquée.

8h45 : Le point sur les réserves de substitution dans les quatre départements de la région Poitou-Charentes avec François Bombard :

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Sur le sujet des réserves, il est parfois compliqué d'obtenir des données précises sur les structures existantes. Quel est leur nombre en Poitou-Charentes et combien sont aujourd'hui en projet ? Réponse avec François Bombard ©France télévisions



Vendredi 24 mars 2023

  • 15h00 : Départ d'un cortège de tracteurs depuis les environs de Lusignan (Vienne) vers le lieu du rassemblement à Vanzay (Deux-Sèvres).

CARTE - Où se trouvent les différents lieux de manifestation ? 

Emplacement des actuelles "bassines" (selon le protocole 2018)

 

 

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