Intoxications aux champignons : faux amis, endroits à éviter... les bons conseils pour se régaler sans risque

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Image d'illustration.
Les cas d'intoxications aux champignons se multiplient en Nouvelle-Aquitaine. ©FTV

Plus de 130 personnes ont déjà été intoxiquées aux champignons cette année en Nouvelle-Aquitaine. Les ramasseurs de champignons sont donc invités à redoubler de vigilance pour la fin de la saison de la cueillette.

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À Souvigné dans les Deux-Sèvres, les champignons peuplent le sol de la forêt de l'Hermitain, mais il faut y faire très attention. Frédéric Talineau, mycologue amateur, le sait : la cueillette peut comporter des risques. Apprendre à se méfier des faux amis devient donc nécessaire. 

"Là, on a une fausse girolle, souvent confondue avec la vraie girolle. Elle a une couleur orangée comme la girolle. Mais chez la girolle, ce sont vraiment des plis, et pas des lames", décrit le ramasseur de champignons.

En 2023, déjà 137 intoxications en Nouvelle-Aquitaine 

Chaque espèce possède ses spécificités et donc ses détails auxquels il faut être vigilant. Amanites citrines, mycènes roses, bolets, rien n’échappe à son œil, et en cas de doute : "On ramasse et on étudie le champignon chez soi", rappelle Frédéric Talineau.

D'autres conseils peuvent être appliqués :

  • Consommer des champignons en petites quantités, bien cuits, et jamais à tous les repas.
  • Ne jamais ramasser les champignons dans les endroits potentiellement souillés ou pollués (bords des routes, composts, champs amendés, etc.) car ces organismes, composés à plus de 80 % d’eau, sont de véritables « éponges », et accumulent énormément les composés toxiques.
  • Cueillir uniquement les spécimens en bon état et prélever la totalité du champignon (pied et chapeau) afin d'en permettre l'identification.
  • Être vigilant : des champignons vénéneux peuvent pousser à l'endroit où vous avez cueilli des champignons comestibles une autre année.
  • Éviter de ramasser les jeunes spécimens qui n'ont pas fini de se former, ce qui favorise les confusions, et les vieux spécimens qui risquent d'être abîmés ou colonisés par des vers ou des insectes.

Cent-trente-sept personnes ont déjà été intoxiquées en 2023 dans la région, selon le centre anti-poison Nouvelle-Aquitaine. La saison est pourtant loin d'être terminée. Des applications existent afin de dissiper les doutes. Mais les cueilleurs sont tout de même invités à rester sur leurs gardes. La photographie du champignon est comparée dans l'application, mais non sans erreurs. "Là, l'application reconnaît une lépiote, mais ce n'est pas du tout ça, et un champignon pas du tout comestible", souligne Frédéric Talineau. 

À lire aussi : Champignons : ce qu'il faut savoir pour cueillir cèpes, girolles ou chanterelles en toute légalité

Les pharmacies, ressources sûres

Les pharmacies sont un bon endroit pour se faire conseiller. Bernard Pénicaud, pharmacien, indique "que plus l'intoxication est retardée, plus elle va être grave."

"Si vous ne pratiquez pas, ce n’est pas facile de se maintenir à un top niveau", ajoute Bernard Pénicaud. Il demande la mise en place d'un protocole bien défini : "Il faudrait qu'il y ait un vrai acte, parce que ça prend du temps quand une famille nous apporte un sac rempli de champignons."

Difficile aussi de rester à la page quand chaque année, 5 000 nouvelles espèces sont découvertes dans le monde. Un autre bon réflexe à adopter : se diriger vers les espèces les plus connues, pour ne pas compromettre la fin de la saison de la cueillette des champignons. En cas de doute, les cercles de mycologues sont toujours prêts à donner leur avis.

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