La préfecture des Deux-Sèvres a informé ce vendredi 10 mars, les associations opposées aux réserves de substitution, de son intention d'interdire toute manifestation du 24 au 26 mars. Un grand rassemblement est en effet prévu le 25.
Le grand rassemblement prévu les 25 et 26 à Mauzé-sur-le-Mignon et à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres pour lutter contre les réserves de substitution est dans le collimateur de la préfecture.
La préfète du département a en effet annoncé, dans un communiqué, avoir informé les organisateurs de l'évènement de son intention d'interdire toute manifestation sur les deux communes à compter du 24 mars et jusqu'au 26 mars.
Elle explique que sa décision est justifiée par "des antécédents de graves troubles à l'ordre public constatés lors des dernières manifestations" notamment en octobre dernier. Les 29 et 30 octobre, des affrontements avaient eu lieu avec les forces de l'ordre et plusieurs personnes avaient été interpelées puis jugées en comparution immédiate et cinq d'entre elles avaient été condamnées à des peines de prison avec sursis.
Le courrier de la préfète est adressé aux associations organisatrices, le collectif Bassines non merci, la Confédération, Paysanne et le mouvement "les soulèvements de la terre." La réponse des organisations n'a pas tardé. Dans un communiqué, l'organisation Soulèvements de la terre" a répondu en affirmant que la volonté de manifester n'est en rien entamée par cette interdiction.
Plutôt que d'interdire, réprimer et s'enfermer dans une posture de surdité féroce qui résonne avec celle adoptée sur la question des retraites, il faudra bien que ce gouvernement accepte rapidement de reprendre le dialogue sur la question de l'eau. Il peut choisir la voie de l'apaisement en arrêtant le chantier de Sainte-Soline et en instaurant un moratoire sur l'ensemble des projets de méga-bassines.
Collectif le soulèvement de la terre
Julien Le Guet, le porte-parole du collectif Bassines Non, merci, explique lui aussi que la manifestation aura lieu comme prévu et dénonce ce qu'il qualifie de "surdité" de l'État " l'État est sourd, mais on est prêts au bras de fer. On exige un moratoire sur les travaux à Sainte-Soline et partout ailleurs en France."
Quant aux confrontations avec les forces de l'ordre, les organisateurs ne les souhaitent pas, mais ils ont pris certaines mesures " des membres de la Ligue des Droits de l'Homme seront présents pour contrôler les violences policières et vérifier que l'utilisation des armes est conforme à leur protocole, ce qui n'avait pas été le cas lors de la manifestation à Sainte-Soline."
Le programme des trois journées de rassemblement
Les organisateurs ont annoncé le programme de ce weekend de rassemblement.
Le vendredi 24, le convoi de tracteurs sera accueilli à Lusignan, dans la Vienne. Les tables rondes seront lancées à Melle dans les Deux-Sèvres et théoriquement diffusées en direct pour les participants.
Le lieu où sera installé le camping pour les participants sera communiqué ultérieurement.
Le Samedi 25 mars. Des convois partiront de Poitiers, La Rochelle et Fontenay-le-Comte en Vendée. Les concerts et les fanfares seront à l'œuvre.
Dimanche 26 mars sera le temps des assemblées générales, de nouvelles tables rondes de débats et de nouveaux concerts.