Les policiers ont manifesté ce mardi. Ils n'ont pas accepté les propos du Président de la République le 4 décembre sur le média en ligne Brut, Emmanuel Macron avait notamment parlé de contrôles au faciès.
Les policiers ont manifesté à Niort ce mardi devant le commissariat et devant la préfecture des Deux-Sèvres. Selon eux, "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase" ce sont les propos du Président de la République lors de son entretien avec le média en ligne Brut, le 4 décembre. Il avait parlé de violences de policiers, estimant que le terme de violences policières était devenu "un slogan". Il avait également affirmé que "lorsque l'on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est plus souvent contrôlé." Des déclarations que les policiers niortais, comme tous leurs collègues, n'acceptent pas. Eux qui se sentent mal aimés de la population voient une forme de stigmatisation de leur profession se développer de plus en plus.
Selon Alexandre Poupeau, le trésorier du syndicat Alternative Police CFDT 79 "il n'y a pas de racisme, il n'y a pas de violences policières. Je rappelle que la police et la gendarmerie sont les seules dépositaires de la force publique, donc nous sommes autorisés à utiliser la force."
Même avis de la part de David Desroches, le secrétaire départemental unité GP Police FO, les cas de policiers qui se comportent mal ou violemment sont très rares mais jettent le discrédit sur toute une profession. "On essaye de faire tout ce qu'on peut pour la population."
Les policiers déplorent aussi ce qu'ils appellent un sentiment d'immunité des délinquants: "ils savent qu'ils ne risquent rien à taper sur les policiers en ce moment" explique Alexandre Poupeau. Selon lui, les sous effectifs dans leurs commissariats n'arrangent rien.
Avant on intervenait à deux véhicules, maintenant, nous sommes obligés d'intervenir avec un seul véhicule, les délinquants le savent et comme la réponse pénale n'est pas adaptée, ils n'ont pas peur de nous.
Les policiers se sentent lâchés aujourd'hui par le Président de la République et lui rappellent qu'ils sont les garants de la paix publique.
